
La situation de l'économie argentine était bien pire que prévue, avec un déficit de près de 7% du PIB, quand le président libéral Mauricio Macri a pris ses fonctions en décembre, a affirmé vendredi le ministre du Budget dans un entretien à un journal chilien. "La situation était bien pire, alors que déjà on l'imaginait complexe", a déclaré le ministre, Alfonso Prat-Gay, au quotidien La Tercera de Santiago.
Après huit ans de gouvernement de la présidente de gauche Cristina Kirchner, la nouvelle équipe dirigeante a trouvé "une économie sans croissance depuis quatre ans, avec une inflation chronique de l'ordre de 25 à 30%, sans hausse de l'emploi privé et des régions pratiquement en faillite", selon le ministre. En particulier, "le déficit était de l'ordre de 7% du PIB". A cela s'ajoutaient "une situation très complexe en termes de réserves internationales, un taux de change totalement obsolète, un système de statistiques falsifié, un situation de défaut vis-à-vis des créanciers à l'intérieur et hors du pays, et la liste est longue", a affirmé M. Prat-Gay.
Selon le ministre, les vrais chiffres ont été cachés par le gouvernement de Cristina Kirchner, donnant lieu à "un mensonge éhonté à travers les statistiques officielles". Le nouveau gouvernement espère publier un chiffre concret d'inflation "au prochain trimestre", souhaitant atteindre une inflation mensuelle d'1% au deuxième semestre.
"Très probablement, dans la seconde moitié de l'année, nous allons être à des niveaux d'inflation mensuelle de 1%, plus compatibles avec un objectif pour cette année d'une inflation de 12% sur un an", avait indiqué jeudi le ministre du Budget, à l'occasion d'une conférence économique à Santiago. En février, l'inflation en Argentine avoisinait les 4% sur un mois, selon les estimations des sociétés privées d'analyses, unique référence en l'absence de chiffres officiels.
0 Commentaires
Participer à la Discussion