Après avoir retiré son pays de l’accord nucléaire, Donald Trump veut accroître la pression sur l’Iran et il a appelé la communauté internationale à isoler la République islamique, mardi 25 septembre devant l'Assemblée générale des Nations unies. Ce à quoi le président iranien Hassan Rohani a répondu que les Etats-Unis voulaient renverser son régime.
Avec notre envoyé spécial à New York, Nicolas Falez
Donald Trump et Hassan Rohani se sont violemment confrontés ce mardi à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. Accusant l'Iran de mener des agressions au Moyen-Orient, le président américain a appelé les autres nations à isoler Téhéran. En toile de fond, la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien suivie du rétablissement des sanctions américaines.
Pour Donald Trump, la levée des sanctions dans le cadre de l'accord n'a fait qu'accroître la dangerosité de la République islamique. « Cette dictature a utilisé l’argent pour construire des missiles potentiellement nucléaires, pour durcir la répression interne, pour financer le terrorisme, pour commettre des ravages et des massacres en Syrie et au Yémen ! Les Etats-Unis ont lancé une campagne de pression économique pour priver le régime des fonds nécessaires à ces projets sanglants », a lancé le président américain.
« Terrorisme économique »
Hassan Rohani, qui s'est exprimé peu après, a vivement critiqué la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien. « S'en prendre au multilatéralisme n'est pas un signe de puissance. Plutôt le symptôme d'un déficit d'intelligence », a lancé le président iranien, assurant que son pays voulait seulement le dialogue. Hassan Rohani a au passage accusé Washington de vouloir renverser son gouvernement.
« Les sanctions unilatérales illicites constituent une forme de terrorisme économique et une violation du droit au développement, a-t-il condamné. Je le dis très clairement ici, la politique américaine vis-à-vis de l’Iran est injuste depuis le début. » Pour le président iranien, pas question d’un retour à la table des négociations aux conditions de Donald Trump.
Washington rejette la position européenne
Le chef de la diplomatie américaine a exprimé ce mardi sa « profonde déception », après l'annonce par Bruxelles de la création d'un mécanisme complexe de troc. Un système qui vise à préserver les nombreuses entreprises européennes et étrangères sommées de quitter l'Iran sous peine de mesures punitives américaines.
Mike Pompeo a au passage minimisé cette initiative dont les montants en jeu sont selon lui « insignifiants ». « Toutes les grandes entreprises ont fait le choix de quitter l'Iran », a en pour sa part balayé son émissaire Brian Hook.
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Anonyme
En Septembre, 2018 (10:47 AM)Participer à la Discussion