Le détenu radicalisé qui avait attaqué deux surveillants, début mars dans la prison de Condé-sur-Sarthe, dans le nord-ouest de la France, a été inculpé, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de 30 ans de réclusion pour un crime de droit commun, avait agressé le 5 mars les deux surveillants avec un couteau en céramique avant de se retrancher avec sa compagne pendant près de 10 heures dans une unité de vie familiale de la prison.
Sa compagne tuée Après des tentatives de négociations, les forces d'élite de la police avaient donné l'assaut, blessant l'assaillant et tuant sa compagne Hanane Aboulhana. Michaël Chiollo n'avait pu être entendu rapidement par les enquêteurs en raison de ses blessures, qui avaient requis une hospitalisation.
Il a été inculpé lundi de "tentative d'assassinats sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle en récidive légale", puis de nouveau incarcéré, a précisé la source judiciaire. Il voulait venger Chérif Chekatt Après les faits, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz avait expliqué que Michaël Chiolo, au moment de grièvement blesser les deux surveillants, avait affirmé vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attaque jihadiste du marché de Noël de Strasbourg, abattu le 13 décembre par les forces de l'ordre après avoir tué cinq personnes.
Quatre autres détenus inculpés Quatre autres détenus de la prison de Condé avaient déjà été inculpés en mars dans ce dossier. L'un d'entre eux l'avait été pour "complicité de tentative d'assassinats sur personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et pour "association de malfaiteurs terroristes criminelle", tandis que les trois autres l'avaient été pour "association de malfaiteurs terroristes criminelle".
Sécurité des agents pénitentiaires L'attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe, qui accueille des détenus particulièrement dangereux, radicalisés ou posant des problèmes de discipline, avait entraîné le blocage de plusieurs établissements pénitentiaires en France par les surveillants. Ceux-ci voulaient ainsi obtenir que des mesures soient prises en matière de sécurité, de conditions de travail et de rémunérations.
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