L'ambassade de France à Tripoli, en Libye, a été visée mardi matin par un attentat sans doute commis au moyen d'une voiture piégée qui a blessé deux gendarmes français. "L'ambassade a été attaquée. Nous pensons qu'il s'agit d'une voiture piégée. Les dégâts sont importants et deux gardes ont été blessés", a dit un responsable de l'ambassade. Dans un communiqué, François Hollande a condamné "avec la plus grande fermeté l'attentat qui a frappé l'ambassade de France à Tripoli ce matin et qui a blessé deux gendarmes assurant la sécurité de notre emprise diplomatique". "La France attend des autorités libyennes que toute la lumière soit faite sur cet acte inacceptable, pour que les auteurs soient identifiés et traduits devant la justice. Cet acte vise, à travers la France, tous les pays de la communauté internationale engagés dans la lutte contre le terrorisme", ajoute l'Elysée dans un communiqué. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a souligné pour sa part que les services de l'Etat, en liaison avec les autorités libyennes, "mettront tout en oeuvre pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte odieux et que ses auteurs soient rapidement identifiés". Des habitants vivant près de l'ambassade, dans le quartier de Hay Andalous, ont dit avoir entendu deux explosions tôt dans la matinée, vers 07h00 (05h00 GMT). "La première était très puissante, la seconde plus petite", a dit un témoin. Le mur d'enceinte de l'ambassade s'est partiellement effondré, ainsi qu'une partie de la façade du bâtiment de deux étages situé dans une rue étroite. Deux voitures garées devant l'ambassade ont été calcinées. L'explosion a également percé une canalisation d'eau.
LES MENACES D'AL QAÏDA CONTRE LA FRANCE
En septembre dernier, le consulat des Etats-Unis à Benghazi, dans l'est de la Libye, avait été la cible d'une attaque fatale à l'ambassadeur américain Christopher Stevens et à trois autres ressortissants américains. Mais c'est la première fois qu'une représentation étrangère à Tripoli est visée par une attaque depuis la mort de Mouammar Kadhafi et la chute de son régime, en octobre 2011. Dix-huit mois plus tard, le nouveau pouvoir libyen éprouve toujours les plus grandes difficultés à imposer son autorité sur un pays où d'importantes quantités d'armes sont en circulation et où les milices armées agissent souvent à leur guise. Le Sud saharien du pays est une plaque-tournante des trafics d'armes à destination notamment des islamistes armés présents en Afrique sahélienne, au Mali par exemple. L'attentat de mardi matin n'a pas été revendiqué. Mais Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé vendredi la France de représailles pour son intervention militaire en cours au Mali, où les soldats français présents depuis le déclenchement de l'opération Serval, le 11 janvier, ont repoussé les islamistes armés. "Repousser l'agression de la France est une obligation pour chaque musulman, pas seulement pour Al Qaïda", a dit un porte-parole d'Aqmi sur Twitter.
Avec John Irish à Paris; Henri-Pierre André pour le service français
3 Commentaires
Desintox
En Avril, 2013 (10:22 AM)le retour de baton a commencé et sera extremement viloent. la france est un pays VOYOU qui pratique le terrorrisme d'etat.
vive le grand, le viril bachar el assad qui reste droit dans ses bottes malgré les attaques du monde atlanto sionniste.
Xeme
En Avril, 2013 (11:22 AM)Africain221
En Avril, 2013 (11:23 AM)Participer à la Discussion