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Avec notre correspondant à Bombay, Sébastien Farcis
Dacca est coupée du reste du pays depuis vendredi soir. Quasiment aucun bateau et très peu de bus entrent ou sortent de la capitale bangladaise. Le gouvernement n'a pas autorisé la manifestation de l'opposition de dimanche et la police a annoncé qu'elle cherchait, en coupant ces routes, à empêcher la venue de « saboteurs et les vandales ». Les arrestations menées pendant la journée dans tout le pays indiquent qui est visé.
Arrestations en cascade
Plusieurs centaines de militants du parti islamiste Jamaat-e-Islami, et des dizaines d'autres appartenant au BNP, ont en effet été interpellés. Ces opposants jugent que les élections législatives du 5 janvier prochain ne peuvent pas être menées de manière égalitaire tant qu'un gouvernement intérimaire neutre n'est pas mis en place pour les organiser. Le BNP a même décidé de boycotter le scrutin. Ces deux formations ont en effet mené des actions violentes ces derniers mois, mais cette intervention a priori pourrait s'avérer contre-productive.
Non seulement le rassemblement, bien que moins important, devrait toujours se tenir, mais cette répression fait le jeu de cette opposition, qui accuse le gouvernement de violer la démocratie en organisant un scrutin sans adversaire. Le 5 janvier, si l'élection est maintenue dans ces conditions, la moitié des candidats de la majorité actuelle se présenteront sans rivaux et seront donc automatiquement élus, alors que les autres affronteront des membres de partis de seconde catégorie.
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