Jair Bolsonaro annonce qu’il va « libérer le Brésil du socialisme ». C’était mardi 1er janvier lors de son investiture. Une attaque contre le Parti des travailleurs de l’ancien président Lula, mais aussi contre son voisin au Nord, le Venezuela. Entre le nouveau président et son homologue vénézuélien Nicolas Maduro, les relations s’annoncent houleuses. D’autant que l’opposition vénézuélienne voit en Bolsonaro un moyen d’augmenter la pression sur le régime chaviste.
Dans une lettre ouverte au président brésilien, l’opposante conservatrice Maria Corina Machado l’appelle à diriger une « pression internationale » contre Nicolas Maduro. Une opinion partagée par une large partie de l’opposition vénézuélienne qui avait salué la victoire de Jair Bolsonaro en octobre dernier.
Les relations entre les deux présidents se sont tendues en décembre lorsque le Brésilien avait refusé d’inviter son homologue vénézuélien à son investiture. Dans une longue interview diffusée mardi par la chaîne Globovision, Nicolas Maduro accuse Jair Bolsonaro de n’être qu’une marionnette des Etats-Unis : « Avec l’arrivée du gouvernement d’extrême-droite néofasciste de Jair Bolsonaro, c’est comme si le pouvoir brésilien était livré sur un plateau d’argent aux transnationales américaines, au service de leur politique au Brésil et sur notre continent. »
Début décembre, le président chaviste avait déjà accusé son homologue brésilien de préparer un complot contre sa personne avec les Etats-Unis et la Colombie. Les relations entre le Brésil et le Venezuela, déjà dégradées par la présence de milliers de migrants vénézuéliens à la frontière, ne devraient donc pas s’améliorer dans les prochains mois.
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Anonyme
En Janvier, 2019 (13:37 PM)Participer à la Discussion