Jeudi 06 Mars, 2025 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
International

Brésil : Jean Wyllys démissionne et fuit le pays face aux menaces de mort

Single Post
Brésil : Jean Wyllys démissionne et fuit le pays face aux menaces de mort

L'élu de gauche a fait savoir qu'il souhaitait vivre provisoirement "hors du pays", sans préciser sa destination.

De l'élection à l'exil. Jean Wyllys, un député gay qui représente les personnes LGBT au Parlement brésilien, a annoncé jeudi 24 janvier qu'il renonçait à son troisième mandat et quittait son pays en raison des nombreuses menaces qu'il a reçues depuis l'élection du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

"Préserver une vie menacée est aussi une stratégie de lutte pour des jours meilleurs. Nous avons fait beaucoup pour le bien commun. Et nous ferons beaucoup plus quand viendront des temps nouveaux, peu importe que nous agissions par d'autres moyens", a écrit sur Twitter le député du Parti Socialisme et liberté (PSOL, gauche).

Selon le service de communication du Parlement, Jean Wyllys, 44 ans, n'a pas encore officialisé sa décision. Son assistante a toutefois confirmé à l'AFP que le député de Rio de Janeiro avait décidé de renoncer à son mandat, qui devait commencer le 1er février, et qu'il avait quitté le Brésil avec l'intention de vivre provisoirement "hors du pays", sans préciser sa destination.

"Le niveau de violence a augmenté depuis Bolsonaro"

Dans un entretien accordé au quotidien Folha de S. Paulo, Jean Wyllys a expliqué que ce n'était "pas l'élection de Bolsonaro en elle-même" qui l'avait poussé à renoncer à son troisième mandat consécutif, mais le "niveau de violence qui a augmenté depuis l'élection" de cet ex-capitaine d'armée, qui a bénéficié d'un large soutien de la part des églises évangéliques ultra-conservatrices. Il a notamment cité la multiplication des agressions et des meurtres de membres de la communauté LGBT.

En novembre, après la victoire de Jair Bolsonaro, la Commission interaméricaine des droits humaines (CIDH) a demandé au Brésil qu'il prenne les "mesures nécessaires pour protéger les droits, la vie et l'intégrité personnelle" de Jean Wyllys et de sa famille.

En avril 2016, pendant les débats au Parlement sur la destitution de l'ancienne présidente de gauche Dilma Rousseff, Jean Wyllys avait craché au visage de Jair Bolsonaro, à l'époque député, qui venait de faire l'éloge d'un tortionnaire notoire de l'époque de la dictature militaire (1964-1985).

Le Conseil de discipline du Parlement l'avait sanctionné par un "blâme", mais avait rejeté une motion demandant sa suspension pour un mois. Jean Wyllys, qui sera remplacé par son suppléant, est un des dix députés du PSOL, le parti auquel appartenait la conseillère municipale de Rio Marielle Franco, assassinée en 2018.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés. --
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email