Le dirigeant brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a renvoyé 40 militaires affectés à la résidence présidentielle, après avoir promis un examen "approfondi" du personnel suite à la tentative d'insurrection du 8 janvier à Brasilia.
La mesure, publiée mardi au Journal officiel, concerne des militaires affectés au palais de l'Alvorada, la résidence officielle du chef d'Etat, située à quatre km environ des sièges de la présidence, du Congrès et de la Cour suprême saccagés par des bolsonaristes une semaine après l'investiture de Lula.
Ce dernier avait annoncé jeudi dernier un examen "approfondi" du personnel affecté à la présidence, se disant convaincu que les émeutiers qui étaient entrés dans le palais présidentiel du Planalto avaient bénéficié d'une aide de l'intérieur.
Plusieurs milliers de partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro, qui refusent sa défaite électorale face à Lula fin octobre, ont semé le chaos dans la capitale le 8 janvier, envahissant les trois centres du pouvoir.
Des infrastructures, des oeuvres d'art inestimables et du mobilier faisant partie du patrimoine national ont été détruits par les émeutiers, qui ont laissé derrière eux des graffitis appelant à un coup d'Etat militaire.
"Je suis convaincu que la porte du palais de Planalto a été ouverte pour que les gens puissent entrer, car aucune porte n'a été cassée", avait déclaré le dirigeant de gauche.
"Cela signifie que quelqu'un a facilité leur entrée ici", avait insisté Lula.
"Comment pourrais-je avoir quelqu'un à la porte de mon bureau qui pourrait me tirer dessus?", s'était demandé Lula, estimant que "le palais était rempli de bolsonaristes".
Les autorités brésiliennes ont renforcé lundi la sécurité autour des centres du pouvoir à Brasilia. Le nombre de policiers militaires postés à proximité du palais présidentiel du Planalto, du Congrès et de la Cour suprême ont été portés de 248 à 500.
Plus de 2.000 personnes ont été arrêtées après cette tentative d'insurrection, que le gouvernement a qualifié d'"acte terroriste".
Près de 1.200 ont été incarcérées et le parquet a engagé des poursuites formelles contre 39 d'entre elles pour association criminelle armée, atteinte au patrimoine, violence contre l'Etat démocratique et incitation au coup d'Etat.
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