Dans son édition du 4 novembre 2018, le journal britannique The Sunday Times révèle « les secrets » de l’accord sur le Brexit. Alors que les négociations sont toujours en cours, le quotidien rapporte qu’une clause douanière sera inscrite au texte final. De leurs côtés, 70 personnalités du monde des affaires réclament un vote du public sur les termes définitifs de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.
Une clause douanière sera inscrite dans l’accord qui accompagnera le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, de sorte que la question de la frontière irlandaise, principal obstacle à la conclusion d’un accord entre Londres et Bruxelles, n’aura plus lieu d’être, rapporte le Sunday Times.
May’s secret Brexit deal #TomorrowsPapersToday pic.twitter.com/uFworHxyt7
— The Sunday Times (@thesundaytimes) 3 novembre 2018
L’accord comportera une clause de sortie, ce qui pourrait permettre à la Première ministre Theresa May de convaincre les Brexiters sceptiques, indique-t-il.
Un document de 50 pages
Un porte-parole du 10, Downing Street a déclaré à Reuters que l’article Sunday Times n’était que « spéculation ». Les négociations sont toujours en cours, a-t-il ajouté.
Les préparatifs en vue d’un accord final sont « beaucoup plus avancés que ce qui avait été annoncé auparavant », écrit le journal dominical. Ils déboucheront sur la publication d’un document de 50 pages ou plus.
Toujours selon cette source, le gouvernement britannique se réunira mardi pour discuter du plan de Brexit de Theresa May, qui espère obtenir d’ici vendredi une avancée suffisante pour que Bruxelles annonce la tenue d’un sommet spécial.
« Entreprises pour un vote populaire »
Dans cette même édition du Sunday Times, plus de 70 personnalités du monde des affaires signent une lettre pour réclamer un vote du public sur les termes définitifs de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.
Les entreprises sont de plus en plus préoccupées par la perspective d’un Brexit sans accord le 29 mars 2019 au soir ou avec un accord qui limiterait leur accès au marché continental.
La lettre ne ferait pas expressément allusion à un nouveau référendum - le référendum sur le Brexit a eu lieu en juin 2016 - mais elle dirait que « le choix final » doit revenir aux électeurs, rapporte la chaîne de télévision britannique Sky News.
Parmi les signataires de cet appel figurent le patron de la chaîne de librairies Waterstones et l’ancien patron du groupe de supermarchés Sainsbury, Justin King. Ils annoncent le lancement d’un groupement appelé « Entreprises pour un vote populaire ».
Dans leur lettre, les patrons mettent en garde contre de possibles conséquences négatives l’accord. « Nous sommes maintenant confrontés soit un bandeau sur les yeux, soit à un Brexit dur destructeur. Ces deux options vont encore déprimer un peu plus l’investissement », indiquent les signataires selon le Sunday Times.
« Ce sera mauvais pour les affaires et pour ceux qui travaillent. Étant donné qu’aucune de ces deux possibilités ne figurait sur le bulletin de vote en 2016, nous pensons que le choix final devrait être rendu au public avec un vote populaire. »
Le ministère britannique chargé du Brexit a réitéré l’opposition du gouvernement à un second référendum. « La population du Royaume-Uni a déjà eu son mot à dire à l’occasion d’un des plus grands exercices démocratiques jamais vus dans ce pays et la Première ministre a clairement indiqué qu’il n’y aurait pas de second référendum », a déclaré un porte-parole.
0 Commentaires
Participer à la Discussion