Le président du Conseil européen Donald Tusk a annoncé, jeudi, la tenue d'un sommet le 25 novembre pour signer le projet d'accord de retrait conclu mercredi soir avec Londres, où le ministre du Brexit a démissionné.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a annoncé, jeudi 15 novembre, lors d'une conférence de presse commune avec le chef de file des négociateurs de la Commission européenne, Michel Barnier, la tenue d'un sommet le 25 novembre pour signer le projet d'accord de retrait conclu mercredi soir avec le Royaume-Uni.
"Si tout se passe bien, il y aura un sommet extraordinaire pour finaliser et formaliser l'accord du Brexit. Il se tiendra le dimanche 25 novembre à 9h30" (08h30 GMT), a affirmé le dirigeant polonais lors d'une déclaration à Bruxelles.
La Première ministre britannique Theresa May va s'employer, jeudi, à convaincre le Parlement d'accepter le projet d'accord, qui suscite un grand scepticisme et une mutinerie dans son propre camp.
Ainsi, le ministre britannique chargé du Brexit, Dominic Raab, a annoncé jeudi avoir démissionné, en raison de son opposition au projet d'accord. "Je ne peux soutenir l'accord proposé pour deux raisons", liées notamment au futur statut de l'Irlande du Nord après le Brexit, a expliqué Dominic Raab dans sa lettre de démission publiée sur son compte Twitter. Le plan de Theresa May menace l'intégrité du Royaume-Uni, estime-t-il.
Today, I have resigned as Brexit Secretary. I cannot in good conscience support the terms proposed for our deal with the EU. Here is my letter to the PM explaining my reasons, and my enduring respect for her. pic.twitter.com/tf5CUZnnUz
— Dominic Raab (@DominicRaab) 15 novembre 2018
Il en va de même pour la secrétaire d'Etat britannique auTravail et aux Retraites, Esther McVey et le secrétaire d'État britannique pour l'Irlande du Nord, le conservateur Shailesh Vara, qui ont annoncé jeudi avoir démissionné en raison de son désaccord avec le texte.
Le Parti conservateur est très divisé, entre partisans d'un Brexit dur et europhiles. Theresa May a d'ailleurs dû batailler pendant cinq heures mercredi pour obtenir l'aval de son gouvernement au projet d'accord, conclu la veille avec Bruxelles.
Elle va présenter le texte lors d'une allocution devant la Chambre des Communes, qui se prononcera en décembre. En cas de vote négatif, elle devra revoir sa copie.
Côté opposition, le patron du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, qui s'est entretenu avec Theresa May mercredi, a indiqué qu'il était contre le texte. "Le gouvernement se délite sous nos yeux, car pour la deuxième fois, un secrétaire au Brexit refuse de soutenir le plan de départ de l'UE de la Première ministre", a déclaré Jon Trickett, membre de la garde rapprochée de Jeremy Corbyn.
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