Le bras de fer devait se poursuivre au moins jusqu'à vendredi soir à Bruxelles entre le Royaume-Uni et les dirigeants européens pour parvenir à un accord visant à convaincre les Britanniques de rester dans l'Union européenne.
Alors que les rencontres bilatérales se succédaient depuis la fin de la matinée, plusieurs points de blocage persistaient, provoquant les reports successifs de la réunion plénière des chefs d'Etat et de gouvernement, d'abord à 14h30 (13h30 GMT), puis 15h30, puis 16h00, puis en fin de journée.
"La situation est critique", a dit un responsable européen. "La réunion des dirigeants a été repoussée au plus tôt au dîner, et il leur a été demandé de réserver des hôtels pour demain."
Le dîner des dirigeants est prévu à 20h00. "Nous avons progressé sur la plupart des questions, mais il reste des questions en suspens", a dit un autre responsable européen. "Nous pensons qu'il y a une chance, une bonne chance de pouvoir boucler les discussions, nous l'espérons lors du dîner", a-t-il dit.
Sur Twitter, le secrétaire d'Etat tchèque aux Affaires européennes, Tomas Prouza, s'est dit "de plus en plus perplexe à mesure que le temps passe devant l'approche britannique de refus de toute négociation".
La République tchèque est un des pays d'Europe centrale qui réclament des limites à la solution proposée pour réduire les prestations sociales dont bénéficient les travailleurs immigrés de pays membres de l'UE installés en Grande-Bretagne.
Les détails concernant la suppression des allocations familiales pour ces travailleurs, souhaitée par le Premier ministre britannique, David Cameron, comptaient parmi les principaux points de blocage.
En milieu de journée, l'assurance que les banques britanniques seraient soumises à la même réglementation que leurs concurrentes européennes, une exigence de la France, faisait également toujours l'objet de négociations.
TENSIONS AVEC LA GRÈCE
David Cameron a répété en arrivant au Conseil européen pour ce second jour de négociation qu'il ne signerait que si ses demandes étaient satisfaites.
La situation s'est envenimée dans la journée à propos de la crise des réfugiés, l'autre sujet à l'ordre du jour de ce Conseil européen, les Grecs menaçant de ne pas signer l'accord sur le Royaume-Uni s'ils n'obtenaient pas d'assurance sur la non fermeture des frontières par des membres de l'Union.
A son arrivée à Bruxelles jeudi, le Premier ministre britannique avait souhaité conclure "un accord suffisamment fort pour convaincre le peuple britannique" (...) et "régler ce problème pour une génération".
Cameron, qui entend commencer les démarches pour tenir le référendum sur le maintien ou pas de son pays dans l'Union européenne, probablement le 23 juin, aussitôt un accord conclu, prévoyait initialement de réunir son gouvernement vendredi soir à Londres pour présenter les conclusions du sommet européen. Il a annoncé en fin d'après-midi sur Twitter que ce conseil des ministres n'aurait pas lieu ce vendredi soir.
Les Britanniques sont partagés sur la question. Selon un sondage TNS publié vendredi, les personnes favorables à une sortie de l'Union européenne ont deux points d'avance sur les partisans du maintien, à 36% contre 34%.
François Hollande a quant à lui prévu une interview sur France Inter de 18h00 à 20h00.
(avec Gabriela Baczynska et la rédaction européenne de Reuters et Jan Lopatka à Prague; édité par Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André)
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Anonyme
En Février, 2016 (02:03 AM)Participer à la Discussion