Le PDG de Renault Carlos Ghosn, détenu au Japon depuis novembre, n'est plus résident fiscal en France depuis 2012 mais domicilié fiscalement aux Pays-Bas, assure Libération jeudi, une information que ni Renault ni Bercy n'ont souhaité commenter. En 2012, Carlos Ghosn "choisit de se domicilier, pour ses impôts, aux Pays-Bas où est installée Renault-Nissan BV, la société holding néerlandaise, qui depuis 2002, coiffe l'alliance entre les deux constructeurs automobiles", écrit le quotidien national.
Jusqu'en 2012, M. Ghosn était assujetti à l'impôt sur la fortune (ISF), qui n'existe pas aux Pays-Bas, poursuit le journal. De plus, M. Ghosn devait également s'acquitter de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) mise en place lorsque François Hollande était au pouvoir, ajoute Libération, qui rappelle que 2012 "correspond à un rehaussement des taux de l'ISF, lorsque la gauche revient aux affaires".
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Interrogé par l'AFP, Renault a invoqué des "données personnelles" et n'a fait aucun autre commentaire. L'administration fiscale n'a pas souhaité confirmer ni infirmer cette information, expliquant ne pas pouvoir s'exprimer sur des cas particuliers "sans contrevenir à la loi". Le ministère de l'Economie a opposé une réponse similaire. Un porte-parole du ministère néerlandais des Finances, en charge du fisc, a indiqué jeudi à l'AFP que la loi néerlandaise interdisait au fisc et aux autorités de divulguer ce genre d'information. Le PDG de Renault est détenu depuis le 19 novembre au Japon pour des malversations présumées. Le tribunal de Tokyo a rejeté mercredi sans surprise une demande de fin de détention de Carlos Ghosn, au lendemain de sa première comparution devant la justice.
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