Les terres rares sont nécessaires pour fabriquer les technologies permettant d'endiguer le réchauffement climatique. Mais nous risquons d'en manquer.
Des scientifiques japonais ont analysé de massifs gisements de terres rares dans les fonds marins de l'océan Pacifique, estimant qu'ils pourraient représenter plusieurs centaines d'années de la consommation mondiale de certains de ces matériaux.
Ces gisements découverts en 2013 pourraient contenir plus de 16 millions de tonnes de ces minéraux précieux, utilisés dans la fabrication de produits de haute technologie, selon une étude publiée ce mardi 9 avril dans la revue Scientific Reports.
La construction d'éoliennes, de batteries, de véhicules hybrides, de LEDs ou encore d'écrans demandent ces fameuses terres rares. Bref, la plupart des nouvelles technologies, notamment celles nécessaires pour endiguer le réchauffement climatique. Le problème, c'est que ces ressources sont justement très rares, faisant craindre un véritable effondrement de notre civilisation en cas de pénurie.
Ces terres rares récemment découvertes sont situés dans une vaste zone de 2500 km2 près de l'île de Minamitorishima, à quelque 2000 km au sud-est de Tokyo.
Des centaines d'années de réserve
Lors de précédentes recherches réalisées dans la même région, des scientifiques, dont certains participent également à la nouvelle étude, étaient parvenus à une évaluation d'environ 6,8 millions de tonnes, une découverte déjà jugée importante.
Ces conclusions sont une bonne nouvelle pour le Japon, qui importe de Chine, d'où provient la quasi-totalité de la production mondiale de terres rares, 90% de ces métaux cruciaux pour son industrie.
Les chercheurs ont analysé des échantillons de boues prélevés à plus de 5000 mètres de profondeur et extrapolé la quantité de minéraux exploitables.
Ils ont évalué que la quantité présente de dysprosium, un élément utilisé par exemple dans les aimants permanents, représentait 730 années de consommation mondiale, tandis que les réserves d'yttrium, entrant dans la fabrication des lasers, étaient susceptibles de combler les besoins de l'industrie pendant 780 années. Ils ont aussi trouvé de grandes quantités d'europium et de terbium.
Des gisements à rentabiliser
La zone de recherches "a le potentiel pour fournir au monde ces métaux sur une base quasi-infinie", insistent les auteurs de l'étude.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont appliqué une technique de centrifugation qui permet d'extraire encore plus de minéraux. Ils sont ainsi arrivés à accroître la concentration de terres rares exploitables, et donc la rentabilité des projets de développement, assurent-ils.
Car c'est le problème qui avait été soulevé lors de la découverte de cette boue: la difficulté de l'exploitation de ces ressources si profondes. Si, à l'avenir, un moyen est trouvé pour utiliser cette méthode d'extraction directement sous l'eau, alors "cela contribuera à améliorer l'efficacité économique" de l'exploitation de ces gisements situés à de grandes profondeurs, ajoutent-ils.
3 Commentaires
Elegence Beaute
En Avril, 2018 (20:19 PM)contactez nous sur ces numeros:781222272/766968634
Anonyme
En Avril, 2018 (20:53 PM).... ON EN AURA POUR 1000 ANNEES.....
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Avis
En Avril, 2018 (00:53 AM)Participer à la Discussion