![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/7de54626c43c5e4bc2a027f1c9efd89d1a691b4d.jpg)
Un homme de 24 ans a été condamné à cinq ans de prison mardi au Vietnam, accusé d'avoir publié sur Facebook des messages critiquant le régime communiste, sur fond de répression croissante par les autorités de leurs détracteurs sur ce réseau social.
Plus de la moitié des 96 millions d'habitants du Vietnam utilisent cette plate-forme américaine devenue aussi une voix pour la dissidence, tout média indépendant étant interdit. Phan Cong Hai a été condamné pour avoir notamment publié des messages de soutien à des manifestants emprisonnés, des écrits jugés "contre le parti et l'État".
Lundi, Chung Hoang Chuong, 43 ans, avait été condamné à 18 mois de prison pour des publications portant sur un litige foncier et également qualifiées d'hostiles au régime. Facebook a été accusé la semaine dernière par l'ONG Amnesty international de "complicité" avec la censure mise en place par le Vietnam après que la plate-forme américaine eut confirmé bloquer des contenus "jugés illégaux" par Hanoï.
Le régime multiplie les arrestations et les condamnations d'opposants présents sur les réseaux sociaux depuis la mise en place en 2016 d'un gouvernement conservateur. Environ 10 % des prisonniers politiques derrière les barreaux le sont en raison de leur activité sur Facebook, selon Amnesty International.
Et la pandémie provoquée par le coronavirus ne fait qu'aggraver la situation. Plus de 650 utilisateurs de Facebook ont déjà été interrogés par les autorités vietnamiennes sur des publications en lien avec cette crise sanitaire et sa gestion par Hanoï, d'après les données d'Amnesty International.
0 Commentaires
Participer à la Discussion