Cinq civils ont été tués mardi dans les violences qui ont éclaté à Kiev lors d'affrontements entre policiers et manifestants hostiles au président Viktor Ianoukovitch, a annoncé la police."Cinq civils sont morts dans les violences massives à Kiev", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la police, Olga Bilyk, sans autre précision.
Plusieurs semaines d'accalmie
Ces violences surviennent après plusieurs semaines d'accalmie et alors que l'opposition avait promis une "offensive pacifique" pour mettre la pression sur les députés, rassemblant plus de 20.000 personnes pour un défilé qui a dégénéré.
Pavés et cocktails Molotov
Les forces de l'ordre qui gardaient les accès au parlement ont eu recours au gaz lacrymogène, jeté des grenades assourdissantes et tiré des balles de caoutchouc sur les manifestants après que ces derniers eurent jeté des pavés et des cocktails Molotov. "Au moins trois personnes ont été tuées. Toutes ont été atteintes par balles", a déclaré aux journalistes Oleg Moussiï, chef du service médical de l'opposition, sans préciser s'il s'agissait de munitions en caoutchouc, qui peuvent parfois être meurtrières à courte portée, ou de balles réelles. Il n'était pas possible de vérifier immédiatement ce bilan.
Déjà 4 morts en janvier
Il s'agit des premiers affrontements à Kiev depuis ceux de la fin janvier qui avaient fait quatre morts et plus de 500 blessés. Deux des victimes avaient été tuées par balles réelles.
Main arrachée
Au moins 150 manifestants ont aussi été blessés mardi, dont 30 grièvement, a-t-il ajouté, soulignant que l'un d'entre eux avait eu la main arrachée en ramassant une grenade assourdissante. Trente-sept policiers ont aussi été blessés, de source officielle.
Les violences ont cessé en milieu d'après-midi, les Berkout, policiers anti-émeutes ayant repoussé les manifestants de la zone proche du parlement. Dans la matinée, des manifestants encagoulés avaient incendié plusieurs camions postés aux environs du parlement avec des cocktails molotov. Entre 200 et 300 manifestants ont brièvement pris le contrôle du siège du Parti des régions du président Viktor Ianoukovitch, situé non loin du parlement.
Politique de complaisance
"Ce qui se produit actuellement est le résultat direct de la politique de complaisance des hommes politiques occidentaux et des structures européennes qui, depuis le début de la crise, ferment les yeux sur les actes agressifs des forces radicales en Ukraine, encourageant de fait l'escalade et les provocations envers le pouvoir légal", a estimé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
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