À travers un communiqué de presse parvenu à Seneweb, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) dit être « choquée et horrifiée » par les vidéos et les rapports attestant des tueries indiscriminées de civils et la destruction de masse de quartiers entiers de la bande de Gaza par Israël. « La FIDH condamne les crimes commis contre les civils, y compris le ciblage systématique et généralisé de leurs infrastructures et propriétés. Ces crimes sont tous potentiellement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité », lit-on dans ce document, qui relève que certaines habitations détruites n’ont pas encore été atteintes par les équipes de secours en raison de ressources limitées et du manque d’engins.
En tout état de cause, l’organisation dit condamner ce qu’elle qualifie comme une « agression israélienne » en tant qu’acte de pures représailles d’une épouvantable violence. « L’attitude et la doctrine de l’armée israélienne sont reflétées dans les propos d’un porte-parole officiel de l’armée israélienne disant que l’« emphase est mise sur les dégâts, pas sur la précision».
En outre, les six derniers jours n’ont été rien d’autre que l’orchestration des conditions les plus contraires à la vie humaine pour le peuple palestinien. Les bombardements indiscriminés meurtriers sont associés à la coupure de l’approvisionnement en nourriture, en eau, en électricité, en carburant et en médicaments, et constituent des crimes internationaux devant cesser immédiatement », ajoute le communiqué.
La fédération exhorte ainsi Israël à « mettre fin à sa campagne de bombardements et à ne pas mener d’invasion terrestre de la bande de Gaza », estimant que cela ne ferait qu’entraîner des bains de sang et de terribles pertes en vies humaines.
La CPI invitée à prioriser ses enquêtes
Elle appelle aussi à la libération et protection immédiate des civils pris en otage par les groupes armés palestiniens, des actes pour lesquels nous réitérons notre condamnation.
« Toutes les vies civiles doivent être protégées en respect du droit international devant être respecté par toutes les parties. Nous rejetons toute approche à deux vitesses vis-à-vis du droit international et des principes des droits humains », a lancé la Fédération internationale pour les droits humains. À ce titre, elle « s’oppose fermement à l’ordre d’évacuation des civils du nord de la bande de Gaza émis le 13 octobre par Israël. Nous dénonçons ces ordres comme une tentative de déplacement forcé et illégal de civils pouvant refléter une intention génocidaire ».
La FIDH demande, par ailleurs, « un cessez-le-feu immédiat », accompagné de la levée du blocus et de la fin du régime de punition collective infligée au peuple de la bande de Gaza. Car, d’après elle, cette situation illégale en Palestine ne doit pas être autorisée à perdurer.
À l’attention du bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), elle a réitéré ses appels à « la priorisation de l’enquête en cours sur la situation en Israël-Palestine », demandant aux États parties de la CPI de « coopérer pleinement » dans cette enquête.
« Les auteurs de crimes internationaux doivent être tenus responsables, car l’impunité généralisée est contradictoire avec la voie vers une paix durable dans la région. La CPI joue un rôle essentiel pour traduire les auteurs en justice et faire respecter le droit international pour l’ensemble des peuples », a enfin rappelé la FIDH.
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En Octobre, 2023 (14:39 PM)Participer à la Discussion