Ils sont inséparables depuis quelques mois. Kim Jong Un, le président nord-coréen est très souvent vu en compagnie de sa fille potelée Ju-ae. Agée de 10 ou 11 ans selon les services secrets sud-coréens, l’enfant a assisté depuis 2022, a des tirs de missiles et des exercices de tirs d'artillerie. L’ombre de son père n’est jamais loin.
Les apparitions publiques de la jeune enfant dans un environnement militaire étonnent les observateurs étrangers. Beaucoup se demandent si le dictateur n’a pas une idée derrière la tête.
C’est « quelque chose de nouveau »
D’abord dans les régimes aussi austères, il est rare que les dictateurs exposent ainsi leurs enfants. Selon le chef de projet de la Fondation Hanns Seidel à Séoul, Bernard Seliger, le « fait que Kim apparaisse avec sa fille est quelque chose de nouveau ». D’autres observateurs européens se demandent si Kim Jong Un ne prépare pas déjà sa succession, puisque la Corée du Nord est considérée comme une dictature communiste héréditaire.
D'après Bild, des responsables sud-coréens pensent plutôt que Ju-ae a peu de chance de succéder à son père. Il est plus probable que son frère bénéficie de ce privilège. Inutile de rappeler que le dictateur à trois enfants. Il s’emploie bien à cacher les deux autres. Si Ju-ae, n’est pas une candidate crédible à la succession de son père, mais pourquoi l’expose t-il publiquement depuis quelques mois ?
« Possible soutien du futur héritier » ?
Pour Frédéric Spohr, responsable du bureau coréen de la Fondation Friedrich Naumann, il peut s’agir d’une opération de propagande. Kim veut probablement se « présenter comme un père aimant et ainsi récolter des points de sympathie auprès de la population » indique M Spohr. En tout cas, pour Seliger, il est fort probable que Kim prépare sa fille à un rôle spécifique sans nécessairement lui proposer une succession. De cette manière, elle pourrait se glisser dans le rôle d’un « possible soutien du futur héritier ».
Elle est déjà immortalisée
Les services secrets sud-coréens ont récemment rapporté aux députés à Séoul que Ju-ae ne fréquentait pas une école publique. Elle suivait des cours privés et passait le reste de son temps à faire de l’équitation, de la natation et du ski. L’image de la petite fille a déjà été immortalisée via des timbres-poste. On la voit en compagnie de son père. Dans ce pays très fermé, les « timbres sont un moyen de propagande très important ». L’image d’une personne en particulier pourrait déjà être la confirmation d’un rôle officiel.
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