L’ancien président Lee Myung-bak vient de devenir le 4e chef d’Etat sud-coréen à être condamné par la justice de son pays. Un tribunal de Séoul vient de condamner M. Lee à 15 ans de prison ferme et à 11,5 millions de dollars d’amende.
Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
L’ancien chef de l’Etat, âgé de 76 ans, a notamment été jugé coupable de corruption et d’abus de pouvoir, et d'avoir reçu au total plus de 18 millions d'euros de pots-de-vin.
Le tribunal de Séoul a jugé que Lee Myung-bak était le propriétaire de facto d’une entreprise qui était gérée par son frère, et qui avait reçu de nombreux pots-de-vin. Les juges ont aussi estimé que l’ancien président avait reçu illégalement près de 6 millions de dollars de la part du géant de l’électronique Samsung.
Le patron de ce conglomérat, Lee Kun-hee, alors condamné pour évasion fiscale, avait à l’époque bénéficié d’une exceptionnelle grâce présidentielle.
Lee Myung-bak était visé par 16 chefs d’accusation ; les procureurs avaient demandé 20 ans de prison, les juges l’ont condamné à 15. L’ancien président conservateur a refusé d’assister au verdict : il clame son innocence et a qualifié son procès de « revanche orchestrée par ses adversaires politiques » aujourd’hui au pouvoir.
Cette affaire est une nouvelle illustration des problèmes endémiques de collusion entre les conglomérats et le plus haut niveau de l’Etat en Corée du Sud. La précédente présidente, Park Geun-hye, purge, elle, une peine de 25 ans pour une autre affaire de corruption qui impliquait, aussi, de grandes entreprises.
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En Octobre, 2018 (14:32 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (14:32 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (14:33 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (14:34 PM)Participer à la Discussion