La prostitution est légale en Autriche mais les nombreuses maisons closes sont fermées depuis la mi-mars à cause de la crise du coronavirus. Une crise qui a précarisé certains d’entre eux, ils espèrent donc pouvoir reprendre le travail le plus vite possible.
Cela fait 3 mois que Shiva Prugger, travailleuse du sexe à Vienne, ne peut plus exercer son métier. Il y a, selon elle, urgence aujourd’hui à autoriser de nouveau cette activité car la crise du coronavirus a précarisé nombre de ses collègues.
« Le problème avec la crise du coronavirus, c’est que de nombreuses femmes n'ont pas reçu d'aides financières, elles ont donc été contraintes de travailler alors que c'était interdit. Elles n’avaient alors pas d'examens médicaux et elles étaient vulnérables, à la merci des clients. Il y a donc un risque sanitaire et financier bien plus important. »
Les associations exigent, elles aussi, une reprise rapide, conscientes bien sûr qu’il faudra un encadrement sanitaire, mais c’est possible estime Eva van Rahden de l’ONG Sophie.
« Il y a d'autres professions où les distances ne peuvent être respectées, dans les salons de tatouage par exemple. Il a pourtant été décidé d’autoriser à nouveau ces activités. Je ne vois donc aucune raison objective de continuer à interdire les prestations sexuelles. Il faudra de nouvelles mesures sanitaires, celles qui exercent en sont conscientes. Mais ce secteur a montré, lorsque le sida est apparu par exemple, qu'il était capable de mettre en place des mesures d'hygiène efficaces. »
Après une réunion avec le ministère de la Santé, les associations se disent confiantes quant à une possible reprise à partir du 1er juillet prochain.
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