Les experts de l'intelligence artificielle et de la robotique à Édimbourg travaillent à créer ce qu'ils espèrent être les premiers robots de soins de santé à avoir une conversation avec plus d'une personne à la fois.
Il s'agit d'un projet conçu pour aider les personnes âgées, mais il pourrait un jour être utilisé pour aider à gérer les épidémies de virus comme la pandémie de coronavirus.
"Ce n'était pas quelque chose que nous avions réellement envisagé lors de la conception du projet", explique Oliver Lemon, professeur d'informatique à Heriot-Watt.
"Mais il s'avère que cela est tout à fait pertinent pour ce qui se passe aujourd'hui.
"Vous pouvez imaginer à l'avenir, lorsque vous entrez dans une salle d'attente d'hôpital, au lieu de rencontrer un humain, vous rencontrez un robot qui est en mesure de vous aider.
"Ce type d'interface vocale mains libres et sans contact va vraiment être de plus en plus demandé."
Le nouveau projet, financé par Horizon 2020 de l'UE, s'intitule "Robots socialement adaptés en soins de santé gérontologiques" (SPRING).
Les robots fonctionnent déjà dans certains hôpitaux, mais sont principalement confinés à des tâches subalternes telles que le changement de matériel ou les dossiers des patients.
Vous pouvez également discuter avec un assistant numérique comme Alexa ou Siri, mais ces conversations sont généralement simples, courtes et individuelles.
SPRING développera de nouveaux robots capables d'interagir avec plusieurs personnes dans des situations sociales.
"Qui puis-je aider?"
Le professeur Lemon affirme que ces robots pourront détecter s'il y a plusieurs personnes dans une pièce et se demander: "cette personne est-elle anxieuse, est-ce qu'elle attend depuis longtemps?
"Ces personnes discutent-elles entre elles et ai-je besoin de les déranger? Qui puis-je aider?"
Il pourra gérer la conversation en reconnaissant le rôle de chaque personnes -parent, soignant, médecin, infirmière.
La volonté de créer ce que l'on appelle des robots d'assistance sociale (SAR) est le premier projet annoncé par le National Robotarium.
Il s'agit d'un partenariat entre Heriot-Watt et Édimbourg qui vise à créer un centre de premier plan mondial pour la robotique et l'IA.
Son nouveau bâtiment devrait ouvrir ses portes sur le campus Heriot-Watt en 2021.
Spring implique huit instituts de recherche en Europe et en Asie.
Il développera de nouvelles recherches sur l'IA conversationnelle, la vision par ordinateur, l'apprentissage automatique et l'interaction homme-robot, ainsi que l'analyse du comportement humain et le contrôle du robot sensorimoteur.
Le travail s'appuie sur le succès du système d'IA conversationnelle récompensé par le prix d'Amazon Alexa d'Heriot-Watt dénommé Alana.
Une nouvelle entreprise dérivée appelée Alana AI est sur le point d'être lancée pour se concentrer sur la prochaine génération d'interfaces utilisateur conversationnelles.
Selon les explications du professeur Lemon, la recherche montre que les robots conversationnels peuvent être bons pour votre santé, diminuant le stress et la solitude et améliorant l'humeur et la sociabilité.
"La technologie des robots sociaux présente un intérêt pour les soins aux personnes âgées, car la compagnie de robots a le potentiel à long terme de mieux connecter les gens entre eux", dit-il.
"Les robots sociaux pourraient améliorer à la fois le bien-être psychologique et les relations entre les patients et les professionnels hospitaliers."
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