"La circulation du virus est encore importante" en Italie, et notamment à Rome, ont indiqué vendredi les autorités sanitaires italiennes, qui appellent la population à la prudence.
Les autorités sanitaires italiennes ont appelé, vendredi 19 juin, à la "prudence", après avoir observé la semaine dernière des "signaux d'alerte liés à la transmission" du Covid-19, notamment à Rome, indiquant que "la circulation du virus est encore importante".
"Dans certaines régions, un nombre élevé de nouveaux cas d'infection au Covid-19 continue d'être signalé", constate dans son dernier rapport hebdomadaire pour la semaine du 8 au 14 juin l'Institut supérieur de la santé (ISS). Si la situation "est globalement positive", l'ISS a observé "quelques signaux d'alerte liés à la transmission".
Le Latium, la région de la Rome, est ainsi en tête du classement des contagions cette semaine, et a dépassé celui de la Lombardie, épicentre de l'épidémie dans le pays.
Deux foyers ont été identifiés ces derniers jours dans Rome intra-muros, où les autorités sanitaires assurent que la situation est "sous contrôle" : l'un dans un immeuble illégalement occupé d'un quartier populaire, l'autre dans un hôpital.
Une circulation du virus encore importante dans certaines parties du pays
"Cela devrait inciter à la prudence car cela indique que dans certaines parties du pays, la circulation du virus est encore importante", pointe ce rapport. Cependant, "dans l'ensemble, le tableau général de la transmission et de l'impact de l'infection à Sars-CoV-2 en Italie reste peu critique (...)".
L'épidémie de Covid-19 a fait officiellement plus de 34 500 morts en Italie, depuis le premier cas recensé à Codogno (Lombardie), aussi le premier cas identifié hors de Chine où la maladie a fait son apparition en décembre 2019.
La Lombardie, plus généralement le Nord de la péninsule, a été ensuite l'épicentre de l'épidémie en Italie et en Europe.
La maladie semble aujourd'hui maîtrisée en Italie, avec en moyenne quelques dizaines de décès par jour et un nombre de contaminations réduit.
Alerte lancée par l’OMS
Cet appel des autorités sanitaires italiennes coïncide avec l'alarme lancée mercredi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour qui le monde est entré dans une "phase dangereuse" à mesure que rouvrent les pays qui avaient mis en place des mesures de confinement ou de restrictions à la mobilité.
"Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie", a déclaré le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse virtuelle.
"Mais le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées", a-t-il ajouté, précisant que l'OMS avait recensé jeudi plus de 150 000 nouveaux cas dans le monde, un record sur une seule journée depuis le début de l'épidémie.
Près de la moitié de ces cas ont été enregistrés sur le continent américain et la pandémie progresse également en Asie du sud et au Moyen-Orient. Le cap des 450 000 morts (et plus de 8,5 millions de cas) a été franchi vendredi, selon des statistiques officielles collectées par l'AFP, mais que les experts estiment largement sous-estimées.
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