L'Italie a annoncé dimanche la fermeture des discothèques en plein air et a rendu le port du masque obligatoire le soir dans les lieux publics, pour enrayer le rebond de la pandémie de coronavirus.
L'Italie va refermer ses discothèques en plein air et rendre le port du masque obligatoire dans l'espace public la nuit pour tenter d'enrayer la reprise de l'épidémie de coronavirus constatée ces dernières semaines, particulièrement chez les jeunes, ont annoncé les autorités dimanche 16 août.
Le ministre de la Santé Roberto Speranza a signé un décret prenant effet lundi 17 août, qui ordonne le port du masque entre 18 h (16 h GMT) et 6 h dans les lieux publics où survient la "formation de groupes". Le décret suspend également les discothèques et les boîtes de nuit en plein air.
Les nouvelles mesures s'appliqueront à partir de lundi et au moins jusqu'à début septembre. "Nous ne pouvons pas gâcher les sacrifices consentis depuis des mois. Notre priorité est la réouverture des écoles en septembre, dans les meilleures conditions de sécurité", a commenté le ministre de la Santé, Roberto Speranza, sur son compte Facebook.
Doublement de cas
Premier pays européen durement touché par le virus l'hiver dernier, l'Italie a vu le nombre de nouveaux cas doubler en l'espace de trois semaines et l'âge moyen des malades passer sous la barre des 40 ans, selon les données des services de santé. L'Italie a enregistré 479 nouveaux cas de contamination dimanche 16 août, après 629 samedi.
L’Italie reste toutefois relativement épargnée par la menace d'une reprise de l'épidémie qui se précise dans plusieurs pays d'Europe.
Le weekend du "Ferragosto" marqué par des sorties en boîtes de nuit
Rome tente, à sa manière, d'endiguer cette résurgence estivale à la fin du "Ferragosto", le sacro-saint weekend du 15 août. Le gouvernement craint que la vie nocturne, qui bat son plein pendant le "Ferragosto", ne contribue à faire exploser les contaminations.
Un bras de fer opposait gouvernement et régions autour de l'épineuse question des discothèques, normalement bondées en cette période.
En face, les régions s'affichaient divisées. La Calabre a ordonné la fermeture de tous les lieux de danse. La Sardaigne, à l'inverse, a maintenu tout ouvert. Entre les deux, la Vénétie et l'Émilie-Romagne ont renforcé les inspections. La Toscane, quant à elle, demandait des règles identiques pour tous.
Les discothèques en lieu clos n'ont jamais été autorisées à rouvrir, au grand dam d'un secteur qui emploie près de 50 000 personnes pour 3 000 nightclubs, selon le syndicat des gérants des établissements de nuit (Silb).
L'Italie, premier pays d'Europe à avoir été frappé par l'épidémie, a enregistré 254 000 cas de Covid-19 et plus de 35 000 morts.
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