Sept des militaires morts lundi appartenaient au 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, les six
La collision, lundi 25 novembre, de deux hélicoptères engagés dans une mission de combat contre des djihadistes a coûté la vie à treize militaires français de l’opération Barkhane. Il s’agit du plus lourd bilan humain essuyé par les militaires français depuis le début de leur déploiement au Sahel en 2013, et l’une des plus grandes pertes de l’armée française depuis l’attentat du Drakkar au Liban en 1983, qui avait fait 58 morts.
Les treize militaires qui ont perdu la vie lors de cette opération faisaient partie du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, du 4e régiment de chasseurs de Gap, du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces et du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol.
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Membres du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Le capitaine Nicolas Mégard
Agé de 35 ans, il s’était engagé dans l’armée française en tant que sous-officier en 2005. Il a ensuite rejoint le 35e régiment d’artillerie parachutiste avant d’être affecté en 2014 au régiment d’hélicoptères de combat de Pau. Il était marié et père de trois enfants.
Le capitaine Benjamin Gireud
Agé de 32 ans, il s’était engagé comme officier pilote en février 2009. Depuis 2011, il était pilote d’hélicoptère de manœuvre et d’assaut. Il s’agissait de sa cinquième mission Barkhane.
Le capitaine Clément Frison-Roche
Il allait avoir 28 ans ; il était marié et père d’une petite fille de 7 mois, a témoigné sa mère dans La Dépêche du Midi. Il était arrivé au Mali il y a deux mois, après avoir été élevé au grade de capitaine en juin. Il s’agissait de sa première opération extérieure.
Le lieutenant Alex Morisse
Il s’était engagé dans l’armée en 2011. Formé à Saint-Cyr, il a ensuite poursuivi sa formation aux écoles de l’aviation légère de l’armée de terre de Dax et du Luc et obtient son brevet de pilote sur hélicoptère appui-destruction. Agé de 31 ans, il était pacsé.
Le lieutenant Pierre Bockel
Engagé en 2011, il a obtenu son brevet de pilote opérationnel sur hélicoptère de manœuvre Puma quatre ans plus tard. C’était le fils de l’ancien ministre et sénateur centriste Jean-Marie Bockel. Agé de 28 ans, il vivait en couple et allait bientôt être père.
L’adjudant-chef Julien Carette
Père de deux enfants, il avait 35 ans. Né en 1984 à Roubaix, il s’était engagé dès l’âge de 18 ans au régiment de transmissions d’Agen avant d’être affecté au 5e régiment d’hélicoptères de combat en tant que mécanicien cellule et moteur.
Le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul
Marié et père de deux enfants et âgé de 35 ans, il s’était engagé en 2009. Trois ans plus tard, il est devenu opérateur membre opérationnel de soute. Il faisait partie des premiers engagés volontaires à avoir obtenu le statut de personnel navigant.
Le capitaine Romain Chomel de Jarnieu
Il s’était engagé dans la réserve en 2012 avant de signer un contrat comme élève officier aux écoles de Saint-Cyr un an plus tard. Après deux missions en tant que chef du peloton de reconnaissance et d’intervention au Tchad en 2016 et au Mali en 2017, il était chef d’équipe commando lors de cette opération Barkhane. Il avait 34 ans.
Le maréchal des logis-chef Alexandre Protin
Agé de 33 ans, il était engagé depuis dix ans au sein du 4e régiment de chasseurs. Employé en tant que tireur antichar puis équipier commando, c’était en qualité de tireur minimi (minimitrailleuse) qu’il participait à cette opération Barkhane. Il vivait en concubinage.
Le maréchal des logis Antoine Serre
Il s’était engagé en 2015 dans l’école militaire de haute montagne à Chamonix. Lors de cette troisième mission au Mali, il était engagé comme secouriste. Agé de 22 ans, il était pacsé.
Le maréchal des logis Valentin Duval
Agé de 24 ans, il a accompli toute sa carrière au sein du 4e régiment de chasseurs qu’il a rejoint en 2014. Il était engagé pour la troisième fois au Mali en qualité de chef de cellule radio.
Membre du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces
Le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie
Agé de 33 ans et pacsé, il s’était engagé en 2007 comme opérateur navigateur au sein du 93e régiment d’artillerie de montagne. Il a été promu au grade de maréchal des logis-chef en mai 2019 et était engagé dans l’opération Barkhane comme équipier commando.
Membre du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol
Le sergent-chef Andreï Jouk
Il s’était engagé au sein de la légion étrangère en 2008. Il avait effectué des missions en Afghanistan, au Mali, en Guyane et à Djibouti. En 2016, il réussit les tests de sélection qui lui ouvrent la porte de la section de recherche et d’intervention offensive et rejoint alors le commando montagne. Agé de 43 ans, il était marié et père de quatre enfants.
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