
Le vol PS752 d'Ukraine International Airlines (UIA) avait décollé à 6 h 10 locales de l'aéroport Imam Khomeiny en direction de l'aéroport Boryspil de Kiev et s'est écrasé peu après, tuant les 176 personnes à son bord.
"L'avion, qui se dirigeait initialement vers l'Ouest pour sortir de la zone [aérienne] de l'aéroport, a tourné à droite, à la suite du problème, et était sur le chemin du retour à l'aéroport au moment du crash", a précisé la CAO dans son premier rapport d'enquête préliminaire publié sur son site Internet dans la nuit de mercredi à jeudi.
"L'appareil a disparu des écrans radars au moment même où il atteignait une altitude 8 000 pieds [environ 2 400 mètres]. Le pilote n'a transmis aucun message radio concernant des circonstances inhabituelles", a ajouté l'organisation.
D'après ce document, qui cite des témoins oculaires, un incendie a été observé dans l'avion et a gagné en intensité. Si l'enquête incombe aux autorités iraniennes, conformément à la Convention de Chicago de l'Organisation de l'aviation civile internationale, l'État où a été conçu et construit l'appareil (les États-Unis) et l'État de l'exploitant (l'Ukraine) "ont chacun la faculté de désigner un représentant accrédité qui participera à l'enquête".
Ainsi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ordonné l'ouverture d'une enquête, avant d'annoncer mercredi soir le départ pour Téhéran d'enquêteurs. Depuis Kiev, le chef d'État a déclaré que le gouvernement envisageait plusieurs causes plausibles expliquant l'accident de l'appareil, à bord duquel se trouvaient 82 Iraniens, 63 Canadiens, 11 Ukrainiens et 10 Suédois.
Boeing, touché par un scandale autour de ses 737 MAX cloués au sol depuis 10 mois, a dit être "prêt à aider par tous les moyens nécessaires". Selon UIA, qui a suspendu ses vols vers Téhéran, le Boeing 737, construit en 2016, avait subi il y a deux jours un contrôle technique.
La catastrophe du 737 de la compagnie privée UIA intervient sur fond de graves tensions entre l'Iran et les États-Unis, et peu après le tir de missiles par Téhéran visant les troupes américaines en Irak. Rien n'indique cependant que ces événements sont liés et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde contre toute "spéculation".
0 Commentaires
Participer à la Discussion