A l'origine de la catastrophe, le givrage en vol des sondes de vitesse Pitot de l'Airbus A330. Il avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'avion qui avait désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil. En 2011, Airbus et Air France avaient été mises en examen pour « homicides involontaires » mais en juillet dernier, le parquet de Paris avait finalement demandé la relaxe pour Airbus et un procès, en revanche, pour Air France.
Il estimait en effet que la compagnie avait « commis une négligence et une imprudence » en n'informant pas assez ses pilotes sur la procédure en cas d'anomalies liées aux sondes, malgré une quinzaine d’incidents similaires relevés les mois précédant la catastrophe.
Les juges ont donc eux finalement ordonné un non-lieu pour les deux entreprises.
« Cet accident s'explique manifestement par une conjonction d'éléments qui ne s'était jamais produite, et a donc mis en évidence des dangers qui n'avaient pu être perçus avant cet accident », ont-ils estimé.
Pour l'association des proches des victimes, Entraide et solidarité, cette décision est un affront non seulement pour les familles mais aussi pour la justice. Dans un communiqué, elle affirme que les juges ont fait fi de certaines expertises sur le role des sondes qui impliquaient clairement les deux entreprises. « Comment ne pas penser que cette décision est guidée par des intérêts économiques supérieurs à ceux de la justice ? », s'interroge l'association. Elle a décidé d'interjeter appel.
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