Un documentaire, diffusé à la télévision australienne, suggère que l’avion de la Malaysia airlines, disparu en mars 2014, a été piloté jusqu’à son crash en mer. C’est ce qu’envisage aussi un expert français. Mais par qui ?
L’hypothèse du crash provoqué par le pilote du Boeing 777 refait surface. Le 8 mars 2014, le vol MH 370 de la Malaysia airlines disparaissait avec 239 personnes à bord dont quatre Français. L’avion qui avait décollé à 0h41 de l’aéroport de Kuala Lumpur devait rejoindre Pékin. Le dernier contact avec le copilote aura lieu à 1h19. Que s’est-il passé ensuite ? « On est sûr de très peu de choses », reconnaît Gilles Diharce, contrôleur aérien qui enquête à titre personnel sur cette disparition hors norme depuis un an. Egalement titulaire de son brevet de pilote, il prépare un livre sur ce qui constitue le plus grand mystère aéronautique.
Amerrissage volontaire
Dimanche, un magazine d’investigation australien, 60 minutes, a diffusé une enquête dans laquelle le directeur des opérations de recherches australiennes, Peter Foley, déclare aux journalistes : « Il est possible que quelqu’un ait contrôlé le MH370 jusqu’à la fin. Nous cherchons activement une preuve dans ce sens. »
Dans ce même documentaire, un expert canadien, Larry Vance, se basant sur le flaperon retrouvé à La Réunion, explique que le volet de l’avion devait être déployé (une opération effectuée avant un atterrissage). Et que le Boeing 777 a probablement amerri volontairement.
Les analyses de Gilles Deharce aboutissent à la même hypothèse. Se basant lui aussi sur le flaperon retrouvé à La Réunion (gouverne qui permet d’incliner l’avion sur la droite ou la gauche), il estime que cette pièce n’a probablement pas été arrachée en vol mais lors de la dislocation de l’aile en mer.
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« Quelqu'un ne voulait pas parler »
Il est par ailleurs convaincu qu’il y avait toujours un pilote à bord de l’avion. Un pilote était à la manœuvre lors de la première heure de sa disparition, « car l’avion est sorti de son plan de vol, ce qui ne peut être qu’une action volontaire ». Par ailleurs, le système Arcars qui transmet des données sur l’appareil, a cessé d’émettre à 1h07, ce qui ne peut être effectué qu’intentionnellement par une personne initiée.
Mais il y avait aussi, probablement, un pilote aux commandes jusqu’au moment du crash. « Un appareil tel que le Boeing 777 dispose de trois postes radio. Or, même confronté à la pire panne électrique, il est impossible que ces trois postes tombent en panne en même temps. S’il n’y avait plus de contact radio, c’est donc que quelqu’un ne voulait pas parler »,estime-t-il.
Reste alors à savoir qui ? Et pour quelles raisons il aurait détourné l’avion ? Serait-ce le pilote qui avait élaboré une trajectoire vers le sud de l’Océan indien sur un simulateur de vol personnel ? La journaliste Florence de Changy qui a publié un livre sur cette disparition, en mars, écarte pourtant cette hypothèse : « Quelqu’un au-dessus de tout soupçon. Un excellent commandant de bord. »
Alors que les recherches menées sur une zone de 120 000 km2 pourraient être prochainement abandonnées, le mystère du vol MH 370 reste entier…
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