
L’Iran a reconnu que le Boeing ukrainien PS752 a été abattu près de Téhéran le 8 janvier par un tir de missile résultant d’une erreur humaine. À Kiev, les réactions sont teintées d’indignation et de soulagement. Le président Zelenskiy se félicite que la vérité ait vu le jour aussi rapidement. La diplomatie ukrainienne, qui a conservé un profil bas au contraire des accusations américaines, canadiennes et britanniques, en ressort renforcée.
« Je rendrai les corps de chacune de nos victimes, leurs familles pourront faire leurs adieux. Nous honorerons leur mémoire ». Très digne, fatigué, Volodymyr Zelenskiy s’est adressé aux Ukrainiens après une dernière conversation téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani.
Dans le contexte sensible de tensions entre l’Iran et les États-Unis à l’origine du drame, les diplomates et 45 enquêteurs ukrainiens à l’œuvre à Téhéran ont été parmi les plus actifs pour établir la vérité sur la tragédiedepuis le 8 janvier.
L’analyse d’une boîte noire et la découverte de traces d’impact de tir sur la carlingue reconstituée ont notamment formé un ensemble de preuves indéniables. Ce travail s’est effectué dans le secret de l’enquête, afin de faciliter les négociations avec Téhéran et pousser les autorités à admettre leur responsabilité.
Après l’aveu public des Iraniens, Volodymyr Zelenskiy exige désormais le rapatriement des corps de victimes, des compensations pour leurs familles, et une enquête complète sans retard ni obstacle, qui devrait se prolonger pendant plusieurs mois.
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