L'Hôtel de Ville de Paris, la tour Saint-Jacques, les musées municipaux et les mairies d'arrondissement cesseront d'être éclairés à 22h00 à partir du 23 septembre en raison de la crise énergétique, a annoncé mardi la maire de la capitale Anne Hidalgo.
L'élue socialiste, qui refuse en revanche la fin de l'éclairage des rues pour une raison "de sécurité", va demander à l'Etat de "faire la même chose" pour les monuments nationaux, et aux propriétaires de monuments privés de prendre des mesures "pour aller dans le même sens".
Parmi les monuments les plus imposants de la capitale, l'Hôtel de Ville était jusqu'ici éclairé jusqu'à 1h00 du matin, comme la tour Eiffel qui s'éteindra désormais au départ du dernier visiteur, soit 23h45, a confirmé Anne Hidalgo.
Quant aux ponts de la capitale, la fin de l'illumination ornementale pourra se faire si elle est compatible avec les impératifs de sécurité pour la navigation fluviale, a précisé l'adjoint à la transition écologique Dan Lert.
La température dans les bâtiments de la Ville va être abaissée d'un degré en journée, de 19 à 18°C, "hors Ehpad et crèches", et à 12°C le soir et le week-end, soit "toutes les périodes où ces bâtiments sont inoccupés", a également annoncé Mme Hidalgo.
La mairie veut décaler le début du chauffage de ses bâtiments, à la fois le matin, "de 30 minutes", et dans le temps "pour s'approcher de la période hivernale", a également annoncé l'édile. Ce décalage sera annulé en cas de températures très froides en novembre, a-t-elle rassuré.
La température de la quarantaine de piscines parisiennes va être également diminuée d'un degré, à la fois "à l'extérieur de l'eau et dans le bassin", a-t-elle indiqué. Elle est aujourd'hui fixée à 27°C pour l'air et 26° dans l'eau.
L'objectif de ce "plan d'urgence pour la sobriété" est de "faire baisser encore la consommation de 10%" de la Ville, soit l'équivalent de la "consommation d'énergie de 226 écoles", a dit l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, soulignant dans son bilan que la majorité de gauche avait depuis 2007 "investi un milliard d'euros dans l'efficacité énergétique stricto sensu".
Ces mesures "permettent de sécuriser 80%" de cet objectif" et "d'amortir de 10 millions d'euros" l'augmentation des prix de l'énergie, a souligné son premier adjoint Emmanuel Grégoire.
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