Le Venezuela a créé une force de police spéciale pour renforcer en particulier les contrôles à la frontière avec la Colombie, à travers laquelle des milliers de personnes sont passées ces dernières années pour fuir la crise économique et politique, a annoncé aujourd'hui le gouvernement.
"La police migratoire prend ses fonctions immédiatement", a déclaré la vice-présidente Delcy Rodríguez sur la télévision gouvernementale. Elle a précisé que ce nouveau corps de police prendrait en charge 72 points de contrôle dans les ports, aéroports, et régions frontalières. Cette nouvelle force renforcera "les contrôles déjà existants (...) pour affronter la réalité de la situation à la frontière", a-t-elle ajouté, en référence à la frontière longue de 2200 km avec la Colombie.
Selon elle, le Venezuela est "victime d'une campagne de contre-vérités" de la part de la Colombie "pour justifier quelque chose qui ne se produira jamais: une intervention internationale". Alors que la Colombie compte 8 millions de déplacés en raison du conflit avec les guérillas, "le Venezuela est le champion de l'accueil de migrants", a-t-elle affirmé.
Le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro assure que son pays accueille 6 millions de Colombiens, mais les services colombiens de migrations avancent un chiffre de 900.000. Bien que selon l'ONU 1,9 million de Vénézuéliens aient émigré depuis 2015 en raison de la crise économique, Nicolas Maduro nie que son pays affronte une crise migratoire. Il nie également qu'il y ait une crise humanitaire à cause des pénuries d'aliments et de médicaments.
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