Damas choisira le bon moment pour riposter aux raids menés par Israël contre plusieurs positions militaires sur son territoire ces derniers jours, a affirmé lundi 6 mai un responsable politique syrien proche du pouvoir.
"La Syrie répondra à l'agression israélienne mais choisira le moment pour le faire. Cela ne se produira peut être pas immédiatement car Israël est en état d'alerte", a affirmé ce responsable joint par téléphone à Damas depuis Beyrouth. "Nous allons attendre mais nous répondrons", a-t-il dit.
Les autorités syriennes ont fait état d'attaques israéliennes dimanche contre "trois positions des forces armées de la République arabe syrienne au nord-est de Jamraya, à Mayssaloun et à l'aéroport de plaisance d'al-Dimas".
Ce raid a visé un centre de recherches scientifiques à Jamraya, déjà visé fin janvier par une attaque israélienne, ainsi que deux objectifs militaires – un important dépôt de munitions et une unité de la défense anti-aérienne –, selon un diplomate à Beyrouth s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Au moins 15 soldats syriens tués
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé qu'au moins 15 soldats syriens avaient été tués dans ces frappes, ajoutant que le sort de dizaines d'autres était encore inconnu.
Un responsable israélien a affirmé que les frappes avaient visé des dépôts d'armes iraniennes destinées au Hezbollah, assurant que son pays ne permettrait aucun transfert d'armes au mouvement libanais contre lequel Israël a mené une guerre en 2006 sans parvenir à le faire plier.
Mais Téhéran a nié la présence d'armes iraniennes sur ces sites et prévenu que ces raids provoqueraient "des événements graves dans la région desquels les Etats-Unis et le régime sioniste ne sortiront pas gagnants".
Ces raids risquent de marquer un tournant dans le conflit avec une implication ouverte d'Israël tandis que l'Iran, son ennemi juré, s'est dit prêt à "entraîner" l'armée syrienne, tandis que le Hezbollah a reconnu combattre à ses côtés.
L'UE exprime ses craintes
L'Union européenne a exprimé lundi sa crainte d'une possible propagation du conflit syrien après les raids israéliens.
Nous suivons avec une grande inquiétude l'évolution de la situation autour de la Syrie et notamment la possibilité d'un conflit qui se propagerait au-delà du territoire actuel", a dit Michael Mann, le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, au cours d'un point de presse à Bruxelles.
Le ministère russe des Affaires étrangères s'est pour sa part dit, lundi, "très préoccupé" par ces frappes d'Israël, estimant qu'elles pourraient provoquer une escalade des tensions dans la région. Moscou demeure l'un des derniers soutiens du régime de Damas, auquel il livre des armes. Il s'oppose à toute ingérence dans le conflit.
Ces tensions ont fait bondir les prix du pétrole à New York et à Londres, les marchés craignant que les approvisionnements de brut ne soient perturbés.
Un autre sujet d'inquiétude est le recours présumé aux armes chimiques, Carla del Ponte, membre de la Commission d'enquête de l'ONU, ayant affirmé que les insurgés "ont fait usage de gaz sarin".
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire violemment réprimée devenue guerre civile ayant fait plus de 70.000 morts.
7 Commentaires
Afreecain
En Mai, 2013 (15:07 PM)......
En Mai, 2013 (15:23 PM)Jo
En Mai, 2013 (15:33 PM)MAUDITS SOIENT LES JUIFS ET LEURS ALLIES.
Eux et les USA seront bientôt à l'étroit dans le monde. On les pourchassera comme on pourchasse un gibier.
Rre
En Mai, 2013 (17:38 PM)Wala
En Mai, 2013 (23:21 PM)Pap
En Mai, 2013 (07:32 AM)Jo
En Mai, 2013 (11:18 AM)Participer à la Discussion