
Avant-hier, Libération rapportait que le gouvernement portugais avait déposé une plainte auprès de la Commission européenne, accusant l'Espagne d'avoir décidé de stocker des déchets nucléaires à 100 kilomètres de sa frontière.
Ce mardi, il semblerait que les deux parties opposées aient trouvé un accord à l'amiable. En effet, la Commission européenne vient d'annoncer que l'Espagne s'est engagée à suspendre son projet de stockage de déchets nucléaires frontaliers, le temps d'une consultation avec son voisin ibérique. En échange, Lisbonne a accepté de retirer la plainte déposée auprès de l'exécutif européen à la suite de la décision fin décembre par le gouvernement espagnol d'autoriser la construction d'un dépôt de déchets nucléaires sur le site de la centrale d'Almaraz (centre-ouest).
Les Portugais estimaient que Madrid avait violé une directive européenne datant de 2014 qui oblige les Etats membres à «entamer des consultations» sur «les incidences transfrontalières potentielles» sur l'environnement de leurs projets publics. L'Espagne a donc accepté de partager et fournir «toutes les informations pertinentes en lien avec l'environnement et la sécurité nucléaire» et s'est engagée à organiser une visite en présence des autorités portugaises et de représentants de la Commission. Elle promet par ailleurs de ne prendre «aucune mesure irréversible». Les deux parties et la Commission européenne se sont en outre entendues pour accélérer l'avancée du groupe de travail de haut niveau qui planche actuellement sur la question des interconnexions électriques entre la péninsule ibérique et le reste du marché européen.
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