Confronté à une augmentation rapide du chômage, le gouvernement espagnol a décidé de ne plus accorder de visas à la plupart des travailleurs immigrés.
Aucun nouveau visa ne sera donné à des travailleurs non-qualifiés, notamment ceux employés dans la restauration ou le commerce, a fait savoir une porte-parole du ministère de l’Immigration et du Travail, sans préciser la date d’entrée en vigueur de la décision.
Elle a aussi expliqué que les entreprises devraient désormais prouver qu’elles ne peuvent pas pourvoir un emploi en Espagne, pour obtenir l’autorisation de faire venir un travailleur étranger.
Le ministre du Travail, Celestino Corbacho, avait déclaré mercredi que le nombre de visas de travail accordé en 2009 serait «proche de zéro».
«Il ne semble pas raisonnable que nous continuions à recruter des travailleurs à l’étranger avec 2,5 millions de chômeurs», avait-il affirmé. Il a aussi dit vouloir compenser financièrement le retour de travailleurs dans leur pays d’origine.
Le gouvernement espagnol avait déjà annoncé qu’il allait restreindre l’attribution de visas pour le regroupement familial, avec pour objectif de réduire l’immigration de 40 %.
L’année dernière, quelque 180 000 étrangers sont venus travailler en Espagne, où le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 500 000 personnes en un an.
Ces décisions marquent un virage radical dans la politique d’immigration du gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, qui avait régularisé 700 000 sans-papiers en 2004, peu après son arrivée au pouvoir.
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