Nouakchott - Les députés mauritaniens ont adopté hier une nouvelle loi sur la presse qui met fin à une déclaration préalable à leur publication, en vigueur sous l’ancien régime du président Maaouya Ould Taya, renversé en août dernier, a-t-on appris jeudi.
Selon le ministre de la communication, Cheikh Ould Ebbe, cité par l’agence Ami (Agence mauritanienne d’information), la nouvelle loi « met un terme au système de censure instituée par l’article 11 de la loi du 25 juillet 91 » en vigueur sous l’ancien régime et qui imposait aux journaux, en préalable à leur publication, l’obtention d’un récépissé du ministère de l’Intérieur. Ces dispositions sont remplacées par un « système déclaratif » prévoyant un dépôt légal au parquet, précise l’agence. « La loi vise à élargir le champ des libertés dans le domaine de la presse et fixe un système juridique approprié pour la profession de journaliste, sur la base des recommandations d’une commission nationale consultative » créée par le gouvernement pour la reforme de la presse, a dit M. Ould Ebbe. Au plan pénal, le ministre a indiqué que la loi « identifie de façon précise les infractions relatives à la diffamation par voie de presse et institue un système pénal adapté prenant en compte la spécificité de la presse pour en assurer la protection ». Le texte de loi institue une haute autorité de régulation indépendante aux fins de « réguler le secteur de la presse », a par ailleurs indiqué M. Ould Ebbe.
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