
Plus de cinquante ex-otages israéliens de Gaza et des familles de captifs ont appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure un accord de cessez-le-feu "complet" avec le Hamas pour permettre la libération de tous les otages encore détenus.
"La guerre pourrait reprendre dans une semaine", a affirmé samedi Einav Zangauker, lors du rassemblement hebdomadaire du Forum des familles d'otages à Tel-Aviv.
"La guerre ne ramènera pas les otages, elle les tuera. Seul un accord qui les ramène tous en une fois les fera revenir", a-t-elle ajouté. Elle a accusé le Premier ministre de saboter les négociations et d'utiliser son fils, Matan, "et les autres otages comme des pions sur son échiquier politique".
Omri Lifshitz, dont le père Oded est mort en captivité, a mis en garde M. Netanyahu: "si vous reprenez la guerre, les otages mourront à cause de vous. Vous aurez leur sang sur les mains".
Le corps d'Oded Lifshitz, 83 ans au moment de son enlèvement, a été rendu en février à Israël et selon les autorités, il a été tué par ses geôliers, des membres du groupe Jihad islamique allié du Hamas à Gaza.
Vendredi soir, 56 otages libérés du territoire palestinien avaient déjà appelé le Premier ministre à appliquer "complètement, en une fois" l'accord de cessez-le-feu dont une première phase est entrée en vigueur le 19 février mais qui reste très fragile.
- Délégation au Caire -
Parmi les signataires figure Yarden Bibas, dont la femme Shiri et les deux petits garçons, Kfir et Ariel, tués en captivité à Gaza, sont devenus le symbole de la tragédie des otages.
Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.
La première phase a expirée le 1er mars, mais le Hamas et Israël sont en désaccord sur la suite du processus.
Israël souhaite une extension de cette première phase jusqu'à la mi-avril et réclame la "démilitarisation totale" du territoire, le départ du Hamas de la bande de Gaza ainsi que le retour des derniers otages avant de passer à la deuxième phase.
Le Hamas de son côté réclame la mise en oeuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, et insiste pour rester à Gaza, qu'il dirige depuis 2007.
Une délégation du mouvement islamiste palestinien doit rencontrer samedi au Caire des médiateurs égyptiens pour discuter de cette deuxième phase.
Un responsable du Hamas a souligné à l'AFP que le mouvement était prêt à un accord sur la libération de tous les otages israéliens à Gaza, "y compris ceux détenteurs d'un passeport américain", en échange de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
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