Une "caravane" de milliers de migrants du Honduras se trouve actuellement au Guatemala, étape sur la route des États-Unis. Le président américain Donald Trump a promis de couper les aides aux pays qui facilitent cet exode.
Des milliers de Honduriens sont en route à travers l'Amérique centrale dans l'espoir de gagner les États-Unis, défiant le président Donald Trump qui a menacé de représailles les pays qui laisseraient passer leur "caravane".
Epuisés par des heures de marche sous le soleil ou sous la pluie, avec quelques trajets en auto-stop pour les plus chanceux, un millier de migrants ont fait étape dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 octobre dans la ville de Guatemala, la capitale. Un autre groupe d'un millier de migrants se trouvait au même moment dans l'est du Guatemala. Près d'un demi-millier de Honduriens ont de leur côté franchi mercredi la frontière avec le Salvador avec l'intention de traverser le pays pour rejoindre au Guatemala la marche vers le Nord de leurs compatriotes.
"C'est le début d'une avalanche, car nous n'en pouvons plus de toute cette violence", a raconté à l'AFP Denis Contreras dans la Maison des migrants de Guatemala, gérée par l'Église catholique, où les marcheurs reprennent des forces. L'homme a fui avec sa sœur et deux nièces un pays en proie au "chaos", où il était racketté quotidiennement par les gangs, explique-t-il. "Si je reviens, c'est sûr, on me tuera" car "c'est mal vu" par les gangs de quitter le pays, affirme-t-il.
Donald Trump est furieux
Environ 2 000 migrants ont quitté San Pedro Sula, à 180 km au nord de la capitale Tegucigalpa, en réponse à un appel sur les réseaux sociaux. Après plusieurs heures d'un face-à-face tendu avec la police, la foule a franchi la frontière avec le Guatemala à Esquipulas (sud-est) puis s'est divisée en deux groupes se dirigeant vers la capitale.
Le président guatémaltèque, Jimmy Morales, a indiqué mercredi que son pays collaborait avec des organisations humanitaires pour aider les migrants en leur fournissant nourriture et abri. Il a également indiqué avoir évoqué la situation avec son homologue hondurien, Juan Orlando Hernandez, et le vice-président américain Mike Pence afin de protéger les personnes les plus vulnérables.
Comme au Guatemala et au Salvador, les gangs font régner la terreur au Honduras, où 68 % des neuf millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Le Honduras est considéré comme l'un des pays les plus violents du monde, avec un taux annuel de 43 homicides pour 100 000 habitants.
En apprenant que des milliers de migrants misérables se dirigeaient vers les États-Unis, Donald Trump a menacé de couper les aides de son pays au Honduras, au Guatemala et au Salvador si les autorités ne mettaient pas fin à cet exode. Mercredi, il a encore haussé le ton, demandant aux parlementaires américains de durcir la législation migratoire après avoir jugé l'actuelle "horrible, faible et dépassée".
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Anonyme
En Octobre, 2018 (07:17 AM)Participer à la Discussion