Gordon Sondland, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union européenne et témoin clé de l’enquête préalable à une procédure de destitution de Donald Trump, est accusé par trois femmes d’attouchements et de baisers contraints, dans un article publié mercredi.
Trois femmes accusent l’ambassadeur américain Gordon Sondland d’avoir eu des comportements sexuels inappropriés envers elles, dans un article publié mercredi, une semaine après l’audition au Congrès de ce témoin clé de l’enquête en destitution contre Donald Trump.
«?Ces fausses allégations sur des attouchements et des baisers contraints sont fabriquées et coordonnées pour des motivations politiques?», a réagi le diplomate cité dans l’enquête publiée simultanément par le site Propublica et le magazine régional Portland Monthly.
Les trois femmes, citées nommément dans l’article, rapportent avoir subi des représailles après avoir repoussé ce riche homme d’affaires, nommé ambassadeur auprès de l’Union européenne à la suite d’un don d’un million de dollars à la cérémonie d’investiture de Donald Trump.
L’une d’elle assure avoir rencontré M. Sondland, qui possède un groupe hôtelier, il y a seize ans pour lui demander d’investir dans un de ses projets. Une autre travaillait pour une compagnie d’assurances qui avait un contrat avec lui. La dernière cherchait un emploi.
Les trois assurent qu’il a tenté de les embrasser de force et s’est livré à des attouchements dans ce cadre professionnel entre 2003 et 2008.
Rôle de premier plan dans l’affaire ukrainienne
Leurs témoignages s’inscrivent dans le sillage du mouvement #MeToo de dénonciation des abus sexuels commis par des hommes de pouvoir et interviennent alors que M. Sondland a été projeté sur le devant de la scène politique par l’affaire ukrainienne.
Les élus démocrates du Congrès ont initié une procédure en destitution contre Donald Trump parce qu’il a demandé au gouvernement de Kiev d’enquêter sur Joe Biden, un de ses rivaux potentiels à la présidentielle de 2020.
Or, Gordon Sondland a joué un rôle de premier plan dans les pressions exercées sur l’Ukraine et a accepté d’en parler lors d’une audition publique au Congrès la semaine dernière.
Le diplomate, qui échangeait fréquemment avec le président républicain, a notamment expliqué avoir dit aux Ukrainiens qu’ils devaient annoncer une enquête sur Joe Biden pour toucher une aide militaire de près de 400 millions de dollars gelée par la Maison Blanche.
Suite à son témoignage, Donald Trump a assuré ne pas bien le connaître.
Accusé d’abus de pouvoir, le président risque d’être mis en accusation («?impeached?») à la Chambre des représentants, où les démocrates sont majoritaires. Mais il conserve jusqu’ici le soutien des élus républicains qui contrôlent le Sénat où il sera, le cas échéant, jugé, et devrait donc échapper à une destitution.
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