La dette de la France enfle. Pour amortir le choc spectaculaire de la crise sanitaire sur l'économie française, le gouvernement a débloqué 460 milliards d'euros d'aides aux entreprises et aux plus fragiles. Ces différents plans de soutien, qui représentent un cinquième de la richesse nationale, plombent les finances publiques. Une situation qui inquiète le Haut conseil des finances publiques.
Dans son dernier projet de loi de finances rectificative présenté ce mercredi, le gouvernement table sur un recul du PIB de 11%, soit la plus forte récession de la France depuis 1945. Mais ce n'est pas le seul chiffre qui inquiete le Haut conseil des finances publiques.
Avec ces milliards d'euros dégagés pour soutenir l'économie, le gouvernement prévoit que le déficit public se creuse à 11,4% alors que l'an dernier, au prix de nombreuses réformes, l'exécutif était parvenu à le ramener à 3%.
En plus d'une recession record, la dette de la France est au plus haut. Elle va probablement atteindre 120% du PIB contre 98% l'an dernier. Une hausse « massive » pour Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il souligne que « depuis la création de la zone euro un tel niveau de dette n'avait été atteint que par très peu de pays. »
Pour se financer, l'Etat va devoir emprunter 260 milliards d'euros sur les marchés. Seul point positif : la dette française attire toujours les investisseurs, depuis le début de l'année la France emprunte à des taux légèrement négatifs.
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