S’il est vrai que les pays industrialisés, particulièrement ceux membres du G8, doivent respecter leurs promesses d’aide envers les pays pauvres, notamment ceux d’Afrique, ces derniers doivent également tout mettre en œuvre pour prendre en charge leur propre développement. Cette réflexion émane de Lord Triesman, ministre délégué au Foreign Office, qui s’exprimait lors de la célébration de la Journée de l’Afrique, au City Hall de Londres, il y a quelques jours. Ses propos ont été repris dans un communiqué publié par les services diplomatiques britanniques au Sénégal. «Changer l’Afrique relève aussi bien de la responsabilité de ses Etats que de ceux du G8», note le document, qui poursuit, « il incombe évidemment aux pays industrialisés de respecter leurs promesses de dons, certains ne le font pas… Les Etats africains doivent quant à eux tenir leurs engagements». Des engagements qui concernent des domaines tels que «la gestion démocratique et saine de leurs affaires intérieures, la mise en place d’un Etat de droit, le respect des droits humains et la lutte contre la corruption». Et même si le diplomate britannique regrette que «certains pays (africains : Ndlr) s’y dérobent encore», il souhaite que «l’Afrique sorte de son silence». Au moment où le Premier ministre britannique Tony Blair a annoncé son prochain départ, ce message prend un ton prémonitoire.
On sait que M. Blair s’était particulièrement engagé à fond pour la résolution de nombreuses crises en Afrique, et pour des programmes durables de lutte contre le sous-développement du Continent. Il n’est pas évident que ses successeurs immédiats poursuivent son combat, et les paroles de lord Triesman pourraient présager d’un prochain retrait total de l’action britannique envers l’Afrique, après le départ de Tony Blair.
On peut également lire dans le communiqué, qu’avec «ses 33 missions diplomatiques sur le continent, le Foreign Office travaille avec les gouvernements africains» sur plusieurs questions et son action s’articule autour de différents objectifs, dont le renforcement de la sécurité, «condition de la prospérité économique ».
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