Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol par une employée d'hôtel à New York, a invoqué l'immunité diplomatique lors de son arrestation, le 14 mai, à l'aéroport JFK selon un compte rendu publié jeudi 16 juin par le procureur de Manhattan.Le document de sept pages publié jeudi par le bureau du procureur de Manhattan, dont une copie a été adressée aux avocats de M. Strauss-Kahn, révèle les conversations entre DSK et les employés de l'hotel Sofitel puis les policiers.Ce document commence par la retranscription de la conversation téléphonique entre Dominique Strauss Kahn et les employés du service "objets trouvés" du Sofitel en présence d'un policier, le 14 mai, vers 15 h 30, heure locale.
UN POLICIER AUX SERVICE DES OBJETS TROUVÉS
"Service des objets trouvés"– Comment allez-vous ? Je suis Dominique Strauss-Kahn, j'ai été client. J'ai oublié mon téléphone. –"Quelle chambre ? – 2806" – Je vais avoir besoin de dix minutes pour monter le chercher, affirme l'employé, mais j'ai un problème, si je trouve votre téléphone, comment puis-je vous rappeller ? – Je vais vous donner un autre numéro".Treize minutes plus tard selon le document, l'employé du Sofitel rappelle Dominique Strauss Kahn, toujours en présence du policier. Il indique avoir trouvé le téléphone. Dominique Strauss-Kahn révèle alors qu'il est à l'aéroport, et qu'il a un"problème" pour récupérer son téléphone car son avion décolle à 16 h 26. L'employé lui répond "Aucun problème, je vais prendre un taxi et être là en quarante minutes." DSK fournit alors son emplacement exact dans l'aéroport JFK.A 16 heures, heure locale, Dominique Strauss-Kahn s'impatiente et rappelle l'hôtel."Je veux parler à la personne qui me ramène mon téléphone. Quand vont-ils arriver ? Je suis dans l'espace Air France, s'il vous plaît, rappelez-moi à ce numéro."à 16 h 40, heure locale, porte 4 de l'aéroport JFK, les policiers Terry Ng et Diwan Maharaj demandent à Dominique Strauss-Kahn de le suivre.
Cinq minutes plus tard, le sergent Raymond DiLena se présente. "C'est à quel sujet ?" demande DSK. "La police de New York doit parler avec vous à propos d'un incident dans un hôtel de la ville." Selon le verbatim, Dominique Strauss-Kahn n'aurait alors rien répondu.
"J'AI L'IMMUNITÉ DIPLOMATIQUE."
A 17 heures, dans une partie de l'aéroport réservée à la police, Dominique Strauss-Kahn est invité à vider ses poches. Il refuse l'eau mais demande à utiliser les toilettes. On lui demande ensuite de s'asseoir. Il est menotté. "Est ce bien nécessaire ?" s'insurge-t-il. Un policier lui répond : "Oui, c'est nécessaire."Dominique Strauss-Kahn aurait alors déclaré : " J'ai l'immunité diplomatique". La police lui demandant son passeport, il répond. "Ce n'est pas sur ce passeport, j'ai un deuxième passeport." Puis "Puis-je parler avec quelqu'un du consulat français ? De quoi s'agit-t-il ?"
A 17 h 15, en route vers le commissariat spécial de Harlem, le président du FMI demande à pouvoir téléphoner pour prévenir qu'il ne pourra assister à une réunion le lendemain. Il se plaint également que ses menottes soient trop serrées.A 21 heures, Dominique Strauss-Kahn demande à Miguel Rivera de l'unité spéciale des victimes de Manhattan à utiliser son téléphone portable pour appeller son avocat, Bill Taylor. "Nous allons devoir attendre le retour des policiers, je n'ai pas accès à votre téléphone." répond l'officier. Le prévenu demande alors "Ai-je besoin d'un avocat ?" "C'est votre droit dans ce pays si vous le voulez. Je ne sais pas si vous bénéficiez d'un statut diplomatique particulier". "DSK rétorque alors : "Non, non, non, je n'essaie pas d'utiliser ça. Je veux juste savoir si j'ai besoin d'un avocat." Le policier Miguel Rivera le laisse choisir : "C'est à vous de voir."Un peu moins de deux heures plus tard, le policier Steven Lane demande à Dominique Strauss-Kahn s'il souhaite parler aux enquêteurs. Sans que leur conversation soit retranscrite exactement, DSK répond en substance : "J'étais prêt à parler mais mon avocat m'a dit de me taire."Ce rapport s'attarde aussi sur les conditions matérielles. Dominique Strauss-Kahn ne mange rien le soir de son arrestation. Mais le lendemain matin, à 9 heures, il demande des œufs, puis un sandwich pour son dîner.
7 Commentaires
Gaindéee
En Juin, 2011 (07:10 AM)Nikili
En Juin, 2011 (07:17 AM)Saabaara
En Juin, 2011 (07:58 AM)Reply_author
En Mars, 2022 (14:04 PM)Moi J Y étais Pas
En Juin, 2011 (11:44 AM)Ya Des Témoins Sur Seneweb
En Juin, 2011 (11:47 AM)Liiiii
En Juin, 2011 (12:29 PM)Undefined
En Juin, 2011 (18:01 PM)Participer à la Discussion