Wal Fadjri : Vous dirigez le Consulat du Sénégal à Bordeaux depuis presque 8 ans. Quel bilan tirez-vous de votre exercice ?
Momar Thiam : Avant de tirer un bilan, j’aimerais, au nom des compatriotes sénégalais de la région, remercier le président la République qui a eu l’initiative d’ouvrir un Consulat général du Sénégal à Bordeaux qui est la première mission consulaire effective au lendemain de l’Alternance. C’était une demande expresse de nos compatriotes établis en Gironde lors de la rencontre avec le président de la République, à l’occasion de la conférence euro africaine e mai 2000. Le président de la République a reçu, la même année, le titre de docteur honoris causa de l’université de Bordeaux Montesquieu. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, est un ami du Sénégal et est très sensible au vécu des populations africaines en général et sénégalaises en particulier. La ville de Bordeaux accueille un nombre important de travailleurs sénégalais, notamment dans l’industrie automobile (les unités de montage Ford), mais aussi dans le domaine de la pêche et des services. Les étudiants sénégalais s’exercent en nombre dans de multiples disciplines puisque l’université de Bordeaux est connue comme un pôle d’excellence en matière de formation pour les disciplines juridiques et économiques. Cette situation témoigne d’une coopération exemplaire avec l’université de Dakar. C’est dans ce cadre que l’université a eu à accueillir d’illustres professeurs comme l’actuel ministre de l’Education, le professeur Moustapha Sourang, le constitutionnalisme El Hadji Mbodj et aujourd’hui encore l’éminent professeur de droit public et de relations internationales, Alioune Badara Fall. C’est dire que la ville de Bordeaux a de fortes relations avec le Sénégal, faites de proximité et d’échanges économiques historiques et pérennes (…) Si je dois tirer un bilan, ce ne sera qu’un bilan d’étape puisque la mission continue son travail de la plus belle des manières. Un rappel s’impose et permet de mieux comprendre notre mission. Avant ma prise de fonction, j’ai initié une série de rencontres avec les compatriotes au travers de leurs associations ou structures respectives afin de m’informer sur leurs attentes et leurs demandes. Ensuite, à l’installation du consulat général à Bordeaux, nous avons réfléchi, le personnel et moi, sur les aspects du vécu des compatriotes sénégalais à Bordeaux, la vie étudiante, les aspirations des travailleurs, l’action associative, etc. Je suis un ancien étudiant à l’université de Bordeaux Montesquieu et Bordeaux Montaigne, je connais très bien la vie étudiante. J’ai aussi travaillé en tant qu’étudiant pour financer mes études. Je maîtrise donc bien les contours et les aspects du quotidien des Sénégalais dans cette ville. Il était question, dès lors, de procéder à une grande opération d’immatriculation de nos compatriotes pour mieux les administrer, les protéger et aussi les promouvoir. Le consulat étant aussi un bureau d’expansion économique, il était question pour moi de nouer des contacts utiles avec la chambre de commerce, la chambre d’agriculture et d’élevage et les organisations patronales et structures associées afin de mieux développer des synergies avec le monde économique sénégalais.
Wal Fadjri : Quels sont les axes sur lesquels vous avez travaillé alors ?
Momar Thiam : Le premier axe sur lequel nous avons travaillé concerne les étudiants. Je leur ai dit que l’étudiant ne doit pas se poser la question du retour ou pas au Sénégal. Il vient pour étudier et son premier objectif, c’est de terminer ses études avec succès et ensuite de rentrer au Sénégal pour servir son pays. C’est un vœu immense du président de la République qui a demandé à toutes les compétences sénégalaises à l’extérieur de venir s’investir davantage dans la construction d’un Sénégal émergeant. Cette réflexion sur la problématique du retour a permis de cerner les contours de certains problèmes que rencontrent les étudiants comme le stage, le premier emploi, les modes de rémunération, bref la carrière professionnelle. Pour moi, l’étudiant doit connaître le marché de l’emploi sénégalais, les possibilités d’embauche, les modes de salaire, donc maîtriser l’espace de l’entreprise. Qu’est-ce qu’on a fait ? En concertation avec mon personnel, j’ai pris l’initiative d’écrire à un grand nombre d’entreprises sénégalaises, tous secteurs d’activité confondus, pour leur demander des postes de stage qui seront mis à la disposition de l’Association des étudiants, stagiaires et sympathisants sénégalais de Bordeaux. Ensuite, à l’association des étudiants sénégalais de se charger de donner ces postes de stage aux postulants qui sont en fin de cycle ou aux doctorants, ce qui leur permettra de faire un stage au Sénégal. Pourquoi ? Parce que j’ai estimé que l’étudiant qui va faire son stage au Sénégal pourra juger et jauger la situation par rapport à la sienne. Une fois qu’il aura ce stage au Sénégal, il saura comment cela se passe dans le domaine professionnel, comment il va être payé, quels vont être les contours pratiques de sa future carrière professionnelle. Les étudiants ont adhéré à ce dispositif qui a enregistré un succès considérable. Ce succès, je dois le lier à l’esprit de citoyenneté de nos entrepreneurs sénégalais. En 2003-2004, rien que la Sonatel avait offert 99 postes de stages sur trois mois. Le Groupe Chaka de M. Meissa Ngom, le groupe Ccbm de Serigne Mboup, la Bhs, la Société générale, les Assurances Agf, pour ne citer que celles-là, ont toutes répondu favorablement. Ce qui témoigne de l’existence de poches d’emplois à explorer au Sénégal. Au final, plus de 150 postes de stages sont mis à la disposition de l’Association des étudiants et 57 étudiants sont partis dans le cadre de ce dispositif, 22 étudiants sont retournés au Sénégal parce qu’ils ont trouvé du travail ou sont en passe d’être embauchés. Et depuis, l’expérience a fait tache d’huile auprès des étudiants des autres villes comme Perpignan, Toulouse, Poitiers et Metz. Des étudiants sénégalais de ces villes ont déposé des dossiers pour faire partie des stagiaires. C’est donc un succès qu’il faut surtout lier à la citoyenneté et à l’esprit d’initiative de nos entrepreneurs mais aussi à la bonne volonté et au courage des étudiants. Aujourd’hui même (vendredi 22 février), je dois recevoir le nouveau bureau de l’association des étudiants de Bordeaux pour continuer le travail dans ce sens et trouver encore des contours plus pratiques en phase avec les problèmes et difficultés qu’ils rencontrent. L’autre problème, c’est la bourse ou l’aide. C’est vrai que le Bureau des bourses qui se trouve à Paris fait un travail remarquable, mais il est soumis à une pression considérable des étudiants du fait de leur nombre. J’ai pris l’initiative de demander aux étudiants de ma circonscription consulaire de venir déposer leur demande de bourse ou d’aide que je ferai parvenir via le ministère des Affaires étrangères à la Direction des bourses au Sénégal et au ministère de l’Education. Je souligne au passage l’efficacité du Pr Moustapha Sourang dans l’instruction des dossiers. Des étudiants ont pu bénéficier ainsi d’une aide financière (…)
Wal Fadjri : Et qu’avez-vous fait sur le plan économique ?
Momar Thiam : Un consulat, ce n’est pas uniquement une administration au sens classique du terme. Certes, l’immatriculation consulaire, la délivrance des passeports, l’état civil constituent des activités importantes. C’est aussi et surtout un bureau d’expansion économique qui se propose de faire la promotion du pays au plan économique, culturel et social. Le consulat doit être une courroie de transmission de l’information économique entre les investisseurs du pays d’accueil et les acteurs économiques sénégalais afin de faciliter des échanges réciproques. Fort de cet esprit, j’ai mené des actions en direction de la Chambre de commerce de Bordeaux, à rencontrer des acteurs des Pme et Pmi regroupées au sein d’une structure qui s’appelle le Cbsoa qui est constitué d’entreprises qui investissent pour la plupart en Afrique, particulièrement au Sénégal. Cette structure sur recommandation du président de la Chambre, M. Courbu, a été associée aux rencontres et ateliers sur le Nepad initiés par le consulat en 2003. D’autres rencontres et autres évènements sont organisés avec des structures rattachées à la ville qui sont des occasions de rappeler que le Sénégal est engagé dans une dynamique de développement économique et que les investisseurs aquitains sont invités à y séjourner et qu’ils bénéficient de meilleures dispositions fiscales en matière de création d’entreprise et d’investissements rentables. Fort de ce constat, j’ai conceptualisé et conçu l’opération ‘Sénégal sur Garonne’ qui ambitionne d’être une vitrine du Sénégal nouveau. C’est un salon économique, un espace de rencontres entre acteurs économiques autour de secteurs clés de notre économie que sont l’agriculture, l’élevage, les infrastructures, le tourisme, etc. Je rappelle que l’appel du président de la République en direction des retraités français du monde agricole afin d’assister les jeunes agriculteurs sénégalais a bénéficié d’un écho favorable en Aquitaine. Je rappelle que l’Aquitaine est une des plus grandes régions agricoles de France. Le consulat a relayé l’appel du président de la République auprès des Chambres d’agriculture et d’élevage et nous avions enregistré une dizaine d’agriculteurs retraités prêts à tenter l’expérience. Il était question d’organiser une rencontre avec le président de la République pendant la manifestation ‘Sénégal sur Garonne’. Dans le volet de l’accompagnement des jeunes créateurs d’entreprises et porteurs de projets, j’ai conduit une mission pour le compte de la mairie de Dakar pour l’installation de pépinières d’entreprises qui constituent une expérience réussie à Villenave d’Ornon, une commune proche de Bordeaux. Des échanges sont en cours avec la ville de Dakar pour transposer ce système qui sera d’un apport considérable pour les jeunes porteurs de projets et démunis de logistique de travail. Ils auront toute l’infrastructure de travail pour mener à bien leurs projets. J’espère que le maire de Dakar, soucieux de l’emploi des jeunes, mettra des moyens conséquents afin d’expérimenter une telle démarche.
Wal Fadjri : Votre projet ‘Sénégal Garonne’ avait été programmé en 2006. Le président devait même se déplacer. Finalement, il a été reporté. Que s’est-il passé ?
Momar Thiam : C’est un projet qui a reçu l’assentiment et l’aval du président de la République qui, à deux reprises, nous a envoyé un courrier, via le ministère des Affaires étrangères, pour nous encourager à poursuivre notre démarche pour une meilleure tenue de la manifestation. Le président de la République m’a reçu en août 2006 autour de ce projet en compagnie des architectes concepteurs de la maquette de présentation du site. Il avait confirmé sa participation effective les 8 et 9 septembre 2006 à Bordeaux. Si j’ai écrit ce projet, c’est en rapport avec la vision du président de la République de ce que doit être notre diplomatie et du travail des représentations diplomatiques et consulaires. C’est pour cela que le président a soutenu le projet. J’ai remis moi-même la maquette au président de la République à Paris après avoir exposé les grandes lignes en présence de l’ambassadeur Doudou Sala Diop. L’actualité politique de la ville de Bordeaux tournait autour du come-back de M. Juppé après sa retraite canadienne. Des élections anticipées se profilaient, mais c’est une entreprise de sabotage bien orchestrée avec l’appui d’une certaine presse qui nous a conduit à annuler la tenue de la manifestation. Je rappelle simplement que la ville, avec à sa tête le maire Alain Juppé, adhère au projet et que la quarantaine d’entreprises prêtes à occuper des espaces de rencontres de leurs homologues sénégalais sont toujours là. C’est donc juste une question de remise en perspective du projet. Pour cela, nous avons besoin de nouveau du soutien et de la confiance renouvelée du président de la République, de notre ministre de tutelle, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio qui multiplie les efforts afin de doter nos missions respectives de moyens conséquents pour l’accomplissement de la tâche (…)
Wal Fadjri : Qu’avez-vous fait pour vos autres compatriotes sénégalais vivant dans votre circonscription consulaire ?
Momar Thiam : Nous sommes non seulement pour eux un bureau d’information, mais aussi d’investissement. Nos compatriotes qui travaillent notamment dans les usines Ford ont de la famille à Bordeaux, mais aussi au Sénégal. A un moment donné, ils veulent rentrer au pays, investir dans l’immobilier, acheter une maison ou avoir un commerce ou une activité quelconque. Bref préparer, dans les meilleures conditions, leur retraite. Le consulat constitue pour eux un espace d’accueil et d’information sur les politiques d’aide au retour et les projets initiés par l’Etat pour faciliter leur réinsertion. Le consulat est présent au niveau des comités de jumelage et des partenariats économiques initiés par des communes de la région avec des communes sénégalaises. La ville de Kaolack et celle de Mérignac ont, dans ce cadre, un projet dans le domaine de l’éducation et un autre en gestation dans tout ce qui a trait au ramassage, à la collecte et à l’enfouissement des ordures. Il en est de même en matière de partenariat économique entre la commune de Martignas et celle de Foundiougne au Sénégal. Ces projets sont conduits et supervisés par Mamadou Dia, expert en la matière, directeur de l’Environnement de la ville d’Audenge en Gironde. C’est pour vous dire que non seulement ce jumelage est exemplaire, mais il fait intervenir des experts sénégalais de la région qui ont l’expertise avérée dans ce domaine et qui peuvent travailler pour donner un environnement sain à la ville. Ce sont des dossiers que nous suivons de plus près. Nous essayons d’être des interlocuteurs de la ville auprès des autorités sénégalaises nous jouons ainsi le rôle de facilitateur et de suivi. Ainsi le consulat a un joué un rôle majeur dans le cadre de l’implantation d’une fabrique de glace destinée aux pêcheurs de Foundiougne et des îles Saloum. Il est utile de rappeler aussi l’appui que nous apportons aux associations qui mènent des actions en direction de leurs régions d’origine, dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’agriculture.
Wal Fadjri : Parlons des sans papiers de votre circonscription consulaire. Combien sont-ils les Sénégalais se trouvant dans cette situation ?
Momar Thiam : C’est un exercice très difficile que d’avoir une estimation des sans papiers sénégalais. Les estimations ne sont pas aisées compte tenu de leur disparité. Globalement, le nombre de Sénégalais vivant en Aquitaine avoisine les 6 500 personnes si l’on y ajoute les binationaux, à savoir les Sénégalais qui bénéficient de la double nationalité. En général, quand on fait le calcul et qu’on enlève les Sénégalais qui ont la carte de séjour, on se retrouve avec un chiffre hybride où vous pouvez ranger ceux qui sont résidents, ceux qui disposent de la double nationalité mais aussi ceux qui ne disposent plus de carte de séjour, donc en situation de clandestinité et enfin ceux qui n’ont jamais disposé de titre de séjour. Vous avez donc du mal à faire des estimations très claires. Je souligne, par ailleurs, que le nombre d’interpellations des Sénégalais a augmenté depuis quelque temps. La première raison, après réflexion et concertation, c’est que la ville de Bordeaux est à une heure et demie de la frontière espagnole. Beaucoup d’interpellations à la frontière concernent des non Sénégalais qui se disent Sénégalais parce qu’ils veulent ainsi profiter de la protection du consulat général du Sénégal à Bordeaux. Les autorités françaises nous consultent souvent sur ces dossiers que nous instruisons par des interrogations et une demande d’authenticité des documents présentés.
Wal Fadjri : Et les étudiants ?
Momar Thiam : C’est une situation douloureuse quand on sait que ce sont en général, de braves étudiants qui, pour la plupart, travaillent pour financer leurs études. C’est une question que les étudiants eux-mêmes n’évoquent pas souvent par pudeur. La raison, c’est qu’un étudiant ici joue un double rôle : il est étudiant, mais il est aussi agent social parce qu’il est pourvoyeur de devises pour une partie de la famille restée au pays. Quelquefois l’agent social prend le pas sur l’étudiant. C’est ce qui explique que beaucoup d’étudiants ne passent pas la première année ou redoublent la deuxième année. La préfecture refuse ainsi de leur renouveler la carte de séjour pour manque de résultats probants. Par manque de soutien et d’interlocuteur, l’étudiant s’enferme dans ce carcan infernal au risque de se faire interpeller par la police.
Wal Fadjri : Et que faites-vous pour ces étudiants-là ?
Momar Thiam : Cela dépend du cas de l’étudiant. Si c’est un étudiant de première année qui n’a pas de papiers, on rassemble son dossier, on s’informe de l’avancement de ses études pour voir s’il est capable de passer le cap. Ces critères rassemblés, je me charge d’écrire directement au préfet pour lui faire part de la situation de l’étudiant et l’informer davantage des garanties et précautions prises devant l’autorité consulaire en vue de réussir ses études. Reste au préfet, représentant de l’Etat, d’apprécier sur pièces et de donner une suite favorable ou pas.
Wal Fadjri : Et pour les sans papiers sénégalais qui ne sont pas étudiants ?
Momar Thiam : Il faut faire la distinction entre les sans papiers qui ont des attaches en France et ceux qui n’en ont pas. Ce sont des situations en général qui sont soumises à l’appréciation du juge des libertés. A notre niveau, nous instruisons le dossier dans le cadre de nos prérogatives en essayant de sauvegarder le mieux possible les droits et mais aussi les devoirs de la personne interpellée. C’est notre devoir d’assistance et de protection juridique et consulaire.
Wal Fadjri : Le fait qu’on ait donné aux préfectures des objectifs chiffrés de reconduites aux frontières n’a-t-il entraîné un rush au niveau des demandes de saufs conduits auprès du consulat ?
Momar Thiam : Dire qu’avec ces objectifs chiffrés, les demandes de saufs conduits ne se sont pas multipliées, c’est faire dans la langue de bois. Il est vrai que l’objectif de 25 000 reconduites joue sur la multiplication des interpellations et les demandes de saufs conduits pour des reconduites. Par exemple, je me rends compte que de 2001 à 2003, le nombre de Sénégalais interpellés sur le territoire girondin ou aquitain et qui devaient faire l’objet de reconduite à la frontière, tournait autour de quinze. Mais aujourd’hui, on ne passe pas une semaine sans que la préfecture ne nous soumet un dossier de Sénégalais en situation irrégulière. Mais dans ces chiffres, il faut ajouter des Africains qui ne sont pas Sénégalais, mais qui veulent bénéficier de la protection consulaire du Sénégalais à Bordeaux parce qu’il n’y a que le Sénégal qui dispose d’un consulat général dans la région.
Wal Fadjri : Pourtant, des associations des sans papiers sénégalais accusent leurs consuls de délivrer aussi facilement les saufs conduits qui les expulsent de la France…
Momar Thiam : Ce sont, à mon avis, des affirmations à l’emporte-pièce. Tout ce que je peux dire, c’est que les consuls généraux du Sénégal, à ce niveau, font leur travail correctement tout en essayant d’être au plus près des préoccupations exprimées par les compatriotes interpellés. Il arrive que certains reconnaissent avec courage leur situation de clandestinité et acceptent avec dignité le retour au pays.
Wal Fadjri : Les sans papiers se disent que le Consul peut dire qu’ils ne sont pas Sénégalais et cela suffira pour qu’ils ne soient pas reconduits…
Momar Thiam : Ce n’est pas aux sans papiers de dicter des conclusions au consul. C’est une entreprise vouée à l’échec.
Wal Fadjri : Avez-vous un autre projet à court terme ?
Momar Thiam : Nous réfléchissons sur une journée dédiée à Etienne Preira, international sénégalais de basket lourdement handicapé par un accident de la circulation. Ce sera une opération évènementielle à son honneur. Nous lui devons bien cela. Je peux vous dire que c’est une opération qui aura lieu cet été 2008. Cela va se faire avec la ville de Mérignac dont le maire, Michèle Sainte-Marie, a bien voulu accepter de prendre en charge l’ensemble des délégations qui voudront assister à la manifestation. Nous lançons un appel à l’ensemble des internationaux sénégalais (hommes et femmes) pour qu’ils puissent être présents à la manifestation. Au programme, il est prévu deux matchs de haut niveau de basket entre des internationaux sénégalais et les Jsa (national 1). Des contacts sont entrepris auprès de Boris Diaw pour parrainer un tel événement.
1 Commentaires
Péééééééé
En Décembre, 2013 (13:56 PM)Participer à la Discussion