![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/1ee86496847439bedf1fbdc385219cbb.jpg)
Foudroyé par l'affaire du Sofitel en mai 2011, l'ex-présidentiable Dominique Strauss-Kahn ne s'en est jamais relevé politiquement. Mais DSK l'ex-président du Fonds monétaire international, lui, se porte plutôt bien. Depuis sa première réapparition publique à un forum économique à Pékin en décembre 2011, DSK capitalise patiemment sur son expertise économique et son carnet d'adresse hors norme, qu'il monnaye au prix fort.
Ses activités dans le conseil et l'expertise ont un nouveau nom: le DSK Global Investment Fund. Créé fin mars, ce fonds d'investissement qu'il gérera de concert avec sa fille s'appuie uniquement sur son expertise macroéconomique pour gérer ses actifs. Aux côtés de Thierry Leyne, un banquier avec qui il a co-fondé la banque d'affaires LSK & Partners, il parcourt le monde pour séduire des investisseurs potentiels. Les deux hommes se sont rencontrés en 2012. Ingénieur de formation, basé à Tel Aviv, Thierry Leyne a fondé une banque d'affaires florissante baptisée Anatevka. De son alliance avec DSK naîtra la société «Leyne, Strauss-Kahn & Partners», ou LSK. Cotée en Bourse, la nouvelle structure pèse 81 millions de dollars. Elle est détenue à 26% par Thierry Leyne et à 18% par Dominique Strauss-Kahn via sa société Parnasse.
Retour en grâce?
Le lancement du fonds DSK Global Investment Fund marque un passage à la vitesse supérieure pour les deux hommes. «Nous n'avons fait que répondre à une très forte demande, assure Thierry Leyne. Notre clientèle veut systématiquement connaître l'avis de Dominique sur la crise en zone euro, la position de telle banque centrale ou la situation financière de tel pays». La stratégie est simple: Dominique Strauss-Kahn distille ses conseils, et Thierry Leyne les traduit en décisions d'investissements. Les deux partenaires voient grand. Ils espèrent lever deux milliards de dollars essentiellement auprès d'investisseurs institutionnels: Etats, fonds souverains ou fonds de pensions. Si le ticket d'entrée théorique est à 200.000 dollars, les sommes engagées se comptent plutôt en dizaines, voire en centaines de millions de dollars, assure Thierry Leyne. Les clients se trouvent essentiellement dans les pays émergents comme la Chine ou la Russie. «On n'a été chercher personne, ce sont nos clients qui sont venus à nous», assure Thierry Leyne. Ce qui explique pourquoi leurs activités sont beaucoup moins développées aux Etats-Unis ou en Europe, où Dominique Strauss Kahn traîne toujours ses déboires judiciaires comme un boulet. «Mais personne ne nous a dit qu'on était persona non grata», précise le banquier qui n'exclut pas de se développer un jour en France.
Parler d'un retour en grâce de Dominique Strauss Kahn à Paris serait prématuré. Mais ses sorties savamment distillées dans la presse, où il ne se prive pas d'égratigner François Hollande, sont de mieux en mieux acceptées. Il sera l'invité jeudi de David Pujadas, en sa qualité d'économiste, lors d'une soirée spéciale Euro où DSK ne compte pas s'éloigner du sujet. «Il n'y a que les journalistes français qui parlent des affaires privées de Dominique, lance Thierry Leyne. Ce n'est plus un sujet.» Fini, l'époque où ses interventions à Cambridge ou Bruxelles en 2012 soulevaient l'indignation et s'accompagnaient de protestations d'associations féministes? La réhabilitation médiatique de Dominique Strauss Kahn semble loin d'être acquise. Ses initiales sont encore indéniablement associées à l'affaire du Sofitel, mais aussi du Carlton qui n'est toujours pas soldée. En témoigne la récente sortie de «Dodo la saumure», qui a ouvert une nouvelle «maison de plaisir» en Belgique, sobrement baptisée le «Dodo Sex Klub»... ou DSK.
5 Commentaires
Sey
En Mai, 2014 (16:17 PM)Ftp
En Mai, 2014 (16:37 PM)Jules10
En Mai, 2014 (17:15 PM)Mooo
En Mai, 2014 (17:17 PM)Barna
En Mai, 2014 (18:09 PM)Participer à la Discussion