Selon le site d’investigation français Mediapart, Éric Dupond-Moretti, aurait perçu 100.000 euros d’une société offshore pour laquelle il ne travaillait pas. Un virement reçu en 2013 lorsqu’il était encore avocat et pas ministre de la Justice. Un somme qui lui aurait permis de s’acheter une Maserati.
Il y a neuf ans, le ministre de la Justice français, Éric Dupond-Moretti, se serait acheté une Maserati après avoir reçu un virement de 100.000 euros en provenance d’une société offshore.
Au-delà de l’achat d'une Maserati, ce virement pose question car un avocat “ne peut percevoir d’honoraires que de son client ou d’un mandataire de celui-ci”, selon le règlement intérieur de la profession.
De plus, la voiture aurait été achetée en espèces à Monaco pour contourner le fait qu’en France, il est impossible de payer une voiture de plus de 20.000 euros en cash.
Société offshore
Autre élément questionnable: le versement proviendrait d’une société, nommée Exelyum et basée aux Seychelles connues pour être un paradis fiscal. Cette dernière est dirigée par Jean-Pierre Nitkowski, un homme condamné en 2021, pour des faits commis entre 2010 et 2013, pour escroquerie à Monaco. L’homme a écopé de cinq ans de prison ferme et 150.000 euros d’amende. Un préjudice évalué à 23 millions d’euros.
En effet, des centaines de personnes avaient été arnaquées avec le système de la pyramide de Ponzi qui consiste à payer les intérêts des clients avec l’apport de nouveaux contractants. C’est d’ailleurs dans le cadre de cette affaire que les juges lyonnais en charge de l’enquête découvrent le virement au bénéfice d’Éric Dupond-Moretti.
Une histoire incroyable
Tout semble être lié à cet homme, Jean-Pierre Nitkowski. Incarcéré à Monaco, en décembre 2012, ce dernier rencontre Immanuel de Agrella, un client d’Eric Dupond-Moretti. Selon Mediapart, Nitkowski et Agrella auraient “scellé en cellule un drôle de pacte”. “Agrella donne des tuyaux boursiers sur le trading haute-fréquence à Nitkowski ; en échange, Nitkowski paye avec sa coquille aux Seychelles les copieux frais d’avocats d’Agrella, dont la femme vient de prendre attache avec le cabinet Dupond-Moretti”, écrit Mediapart.
En octobre 2015, le magistrat Marc-Emmanuel Gounot demande des éclaircissements à l’avocat d’Eric Dupond-Moretti. Mais ce dernier refuse de transmettre les échanges de mail entre son client et la femme d’Immanuel Agrella en assurant que les avocats étaient exonérés des obligations de vigilance et de déclaration prévue par le Code monétaire financier.
3 Commentaires
Diop Diop
En Février, 2022 (08:57 AM)Reply_author
En Avril, 2022 (19:31 PM)Reply_author
En Avril, 2022 (19:31 PM)Participer à la Discussion