Le président de la République a répondu à deux reprises à son ex-chargé de mission, via la messagerie Telegram.
Quels sont les liens entre le président de la République et son ancien chargé de mission ? Ce mercredi 2 janvier, le palais de l'Élysée a indiqué qu'Emmanuel Macron avait échangé à deux reprises avec Alexandre Benalla, depuis le licenciement de ce dernier, fin juillet 2018.
Une mise au point, effectuée par le Président devant des proches, en réponse aux affirmations d'Alexandre Benalla, qui a dit à Mediapart avoir continué à échanger régulièrement avec Emmanuel Macron, via la messagerie Telegram, et précisé avoir conservé la preuve de ces échanges sur son téléphone portable.
« Deux messages un point c'est tout »
Emmanuel Macron a reconnu avoir reçu une multitude de messages, souvent « lunaires », d'Alexandre Benalla, auxquels il n'a pas répondu, « sauf deux fois, de manière laconique », selon ses propos rapportés au Canard enchaîné et confirmés par l'Elysée. « Deux messages un point c'est tout », a-t-il ajouté.
« En juillet, au moment de l'affaire, j'étais inquiet de son état : je lui ai donc demandé comment il allait », a rapporté le président de la République. Puis, il a répondu à un message d'Alexandre Benalla lui disant que « quelqu'un » disait du mal de lui dans des dîners en ville. « Qui? », lui a-t-il demandé, sans obtenir de réponse, selon l'hebdomadaire.
Benalla, « idiot utile », selon Macron
Pour Emmanuel Macron, Alexandre « Benalla essaie de monnayer une prétendue proximité avec moi et il trouve preneur auprès de réseaux que j'ai toujours combattus et qui m'attaquent sans limite. Benalla n'est que leur idiot utile », relate le Canard enchaîné.
Si ce dernier et Mediapart « ont des échanges, qu'ils les produisent ! », a lancé Emmanuel Macron devant ses conseillers, selon le journal.
La présidence avait assuré ne plus entretenir aucun contact avec l'ancien chargé de mission après son licenciement, consécutif à sa mise en cause pour des violences le 1er mai.
Alexandre Benalla « se venge de son licenciement pour faute grave », avait estimé l’Élysée, le 31 décembre, ne souhaitant « pas poursuivre un dialogue par presse interposée » avec lui.
Passeports diplomatiques : la commission des lois du Sénat demande des comptes
Ces derniers jours, la presse a révélé qu'Alexandre Benalla disposait toujours de passeports diplomatiques, et qu'il effectuait des voyages d'affaires auprès de dirigeants africains, suscitant une nouvelle controverse.
Ce mercredi, la commission des lois du Sénat a annoncé avoir demandé des explications à l'Elysée et au gouvernement le 28 décembre sur « les conditions dans lesquelles Alexandre Benalla a pu faire usage de passeports diplomatiques » après son licenciement.
Elle précise aussi qu'elle « vérifiera que la sanction de licenciement infligée à Alexandre Benalla a bien entraîné l'arrêt de toute collaboration entre l'intéressé et la présidence de la République ».
Des demandes d'éclaircissements ont également été formulées par la commission concernant d'éventuelles activités privées, notamment dans le domaine de la sécurité, réalisées par Alexandre Benalla ou Vincent Crase lorsqu'ils étaient en fonction à l'Élysée.
« En fonction des informations qui nous seront transmises, nous apprécierons s'il y a lieu de procéder à de nouvelles auditions voire de saisir la justice », ont indiqué le président de la commission, Philippe Bas (LR), et les rapporteurs Muriel Jourda (LR) et Jean-Pierre Sueur (PS).
4 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (16:01 PM)Anonyme
En Janvier, 2019 (16:20 PM)Osez !
En Janvier, 2019 (16:38 PM)Benalla , il n'a qu'à aller retrouver son père , qui s'est séparé de lui petit , qu'ils se regardent les yeux dans les yeux comme des crabes de soufis en tournant comme des dervils de turquie, ça lui calmera . Les ' ignorez le père ' sont trop problématique dans un entourage !
Osez !
Anonyme
En Janvier, 2019 (22:06 PM)Participer à la Discussion