Le bilan continue de grimper en Haïti, après le séisme de 7,2 qui a secoué le sud-ouest du pays samedi. Dimanche soir, quelque 1 297 morts et plus de 5 700 blessés avaient été recensés, tandis que les recherches de survivants se poursuivent.
Le bilan provisoire du séisme de magnitude 7,2 qui a frappé samedi le Sud-Ouest d'Haïti s'est alourdi dimanche 15 août à 1 297 morts et plus de 5 700 blessés, selon les services de protection civile du pays.
Tout en subissant les répliques du tremblement de terre de magnitude 7,2, les habitants et les secours s'affairaient dimanche avec des moyens limités pour retrouver des survivants. Nombre d'engins lourds, camions et tractopelles s'activaient pour déplacer des dalles de béton des bâtiments effondrés dans la ville des Cayes près de l'épicentre du séisme, à quelque 160 km de la capitale haïtienne Port-au-Prince, a constaté l'AFP sur place.
Le séisme a frappé le sud-ouest d'Haïti samedi à 08 h 29 (12 h 29 GMT). Près de 30 000 maisons ont été détruites ou endommagées.
Secours entravés
Les efforts des secours pour aider les victimes pourraient cependant être entravés à l'approche de la dépression tropicale Grace, avec un risque de pluies torrentielles et d'inondations rapides, selon le service national météorologique des États-Unis. Elle est attendue dans la nuit de lundi à mardi, et le pays a été placé en vigilance renforcée.
Du personnel et des médicaments ont déjà été acheminés par le ministère de la Santé vers la péninsule sud-ouest mais la logistique d'urgence est aussi mise en péril par l'insécurité qui mine Haïti depuis des mois. Sur un peu plus de deux kilomètres, l'unique route reliant la capitale à la moitié sud du pays traverse le quartier pauvre de Martissant sous contrôle des gangs armés depuis début juin, empêchant la libre circulation.
Les rares hôpitaux existant dans les régions affectées peinent à fournir les soins d'urgence. Installés sur des bancs, recroquevillés sur des chaises ou allongés à même le sol sur des draps, des blessés attendaient dimanche d'être pris en charge à l'hôpital de la ville côtière des Cayes, a constaté l'AFP.
De nombreux pays, notamment les États-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique, ou encore l'Équateur ont d'ores et déjà offert leur assistance avec l'envoi de personnel, de rations d'urgence et d'équipements médicaux.
Le Premier ministre Ariel Henry, qui a décrété l'état d'urgence pour un mois dans les quatre départements affectés par la catastrophe, a ainsi remercié dimanche la communauté internationale.
"Nous voulons donner une réponse plus adaptée qu'en 2010 après le tremblement de terre. Toutes les aides venant de l'extérieur doivent être coordonnées par la direction de la Protection civile", a exigé le chef du gouvernement, tout en appelant ses concitoyens à "l'unité nationale". "Oublions nos querelles", a plaidé Ariel Henry qui dirige le pays le plus pauvre des Amériques, en pleine crise depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet.
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