Quatre hommes ont été pendus, vendredi, en Inde pour le viol collectif et le meurtre d'une jeune étudiante dans un bus de New Delhi, qui avait choqué la planète en 2012.
Huit ans après les faits, quatre hommes condamnés à mort pour le viol et le meurtre de Jyoti Singh, une étudiante en physiothérapie de 23 ans, ont été pendus vendredi 20 mars dans la prison de Tihar, à New Delhi, en Inde.
Quelques manifestants s'étaient rassemblés en pleine nuit devant l'établissement pénitentiaire pour saluer cette exécution. "Nous avons la satisfaction que ma fille ait enfin reçu justice au bout de sept ans. Les animaux ont été pendus", a déclaré à la presse la mère de la victime, Asha Devi.
Une vague de protestations sans précédent
L'affaire, qui remonte à décembre 2012, avait provoqué l'indignation des Indiens, qui étaient descendus dans la rue pour protester contre l'insécurité des femmes. Âgée de 23 ans, l'étudiante en kinésithérapie rentrait du cinéma avec son compagnon, lorsque tous deux sont montés dans un autobus, qui ne transportait pas d'autres passagers. Agressée avec une barre de fer, violée et battue, elle a ensuite été jetée nue sur la route et laissée pour morte. Son ami a, lui aussi, été passé à tabac. La jeune femme a finalement succombé à ses blessures le 29 décembre, deux semaines après l’agression, dans un hôpital de Singapour où elle avait été transférée.
Rapidement après les faits, six hommes avaient été arrêtés. Mais, l’un d’entre eux, le chauffeur du bus présenté comme le meneur, avait été retrouvé mort dans sa cellule, un décès attribué à un suicide par les autorités pénitentiaires. Parmi les cinq autres accusés, un autre homme, âgé de 17 ans au moment des faits, avait été condamné en 2013 à trois ans de prison, la peine maximale encourue pour les mineurs.
Pour les défenseurs des droits des femmes, ce viol collectif a aidé des victimes à briser le silence et a suscité un débat. Mais les violences envers les femmes occupent encore régulièrement les pages des journaux indiens.
L'Inde applique rarement la peine de mort et la réserve à des cas emblématiques, généralement des auteurs d'attentats. La dernière pendaison en date dans le pays remontait à 2015.
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