Ces femmes ont été arrêtées à Téhéran alors qu'elles dénonçaient le port du voile obligatoire depuis 1979. Un mouvement de contestation qui prend de l'ampleur depuis l'arrestation en décembre d'une Iranienne qui a exhibé son voile sur une perche.
La police iranienne a interpellé 29 femmes à Téhéran pour avoir "perturbé l'ordre social", a-t-elle indiqué jeudi 1er février dans un communiqué publié par les agences Fars, Ilna et Tasnim, sans donner plus de détails. Ces femmes dénonçaient le port du voile obligatoire depuis la révolution islamique de 1979.
Ce mouvement de femmes qui retire leur voile en public est né à la suite de l'arrestation fin décembre d'une Téhéranaise qui, tête nue, était montée sur une armoire électrique rue d'Enghelab ("révolution" en persan) en arborant son voile au bout d'une perche. La jeune mère de famille de 31 ans a été libérée après environ un mois de détention, selon l'avocate Nasrin Sotoudeh, figure de l'activisme en faveur des droits de l'Homme en Iran.
Today is #WhiteWednesdays.I came 2 the electricity plinth on Enghelab Avenue where #VidaMovahed & #NargessHosseini got arrested 4 waving a white flag. See the police car parked.They scared of us.
— My Stealthy Freedom (@masihpooyan) 31 janvier 2018
Graffiti on the same plinth:
Here, you can dress the way you want.#WhereIsShe pic.twitter.com/NmMqCl8tIK
Mouvement viral sur Twitter
Depuis, plusieurs Iraniennes ont renouvelé ce geste politique et symbolique. En début de semaine, une autre femme a été interpellée pour les mêmes raisons. Narges Hosseini est détenue à la prison de Gharchak, à une trentaine de kilomètres au sud de Téhéran, avec une caution fixée à près de 90 000 euros.
Trois autres femmes semblent avoir mis en scène le même genre de protestation solitaire lundi, selon d'autres photos diffusées sur Twitter sous le hashtag #whitewednesdays.
More #women in #Iran protest against compulsory hijab in the manner of #VidaMovahed
— masih alinejad (@AlinejadMasih) 29 janvier 2018
There is no going back#WhiteWednesdays #??????_?????? pic.twitter.com/rhW5t6uyY1
Avocate engagée en faveur des droits de l'Homme et lauréate en 2012 du Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par le Parlement européen, Me Sotoudeh a indiqué ne pas connaître les charges retenues contre Narges Hosseini.
Remise en cause "puérile"
La loi en vigueur en Iran depuis la Révolution islamique de 1979 impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d'un vêtement ample plus ou moins long. Reste que le zèle de la police des mœurs à faire respecter cette loi a nettement diminué ces dernières années et un nombre croissant de Téhéranaises, mais aussi des femmes d'autres grandes villes du pays prennent des libertés en laissant apparaître nettement leur chevelure.
La remise en cause de l'obligation du port du voile par quelques femmes en Iran est "puérile", a déclaré mercredi le procureur général de la République islamique, Mohammad Jafar Montazeri, en minimisant l'importance de cette contestation. "Il s'agit d'une affaire insignifiante qui n'a rien de préoccupant", avait-il déclaré en ajoutant que les manifestantes solitaires avaient "agi par ignorance [et qu']elles pourraient avoir été influencées à partir de l'étranger".
8 Commentaires
Anonyme
En Février, 2018 (10:17 AM)Tiédo Fall
En Février, 2018 (10:26 AM)Anonyme
En Février, 2018 (10:33 AM)Anonyme
En Février, 2018 (10:45 AM)Ma question pourquoi Dieu n'a pas ordonné à Awa (Eve) de porter un foulard aprés leur péché originel ?
Le foulard est juste une culture dans le passé. Laissez les femmes libres de porter ou non le voile ce n'est pas un péché.
Anonyme
En Février, 2018 (11:28 AM)Ce sont vraiment des pervers.
Anonyme
En Février, 2018 (11:36 AM)Anonyme
En Février, 2018 (15:57 PM)Ah les noirs !!!!. Alors que dans les pays islamique on voit des filles jusqu'à 12 ans sans voile.
On est eupeul ou s'est du fanatisme?
Anonyme
En Février, 2018 (18:19 PM)Participer à la Discussion