Lancée dans un bras de fer avec le gouvernement israélien qui l'a conduite à une grave crise financière depuis sept mois, l'Autorité palestinienne a finalement accepté le versement de plus de 500 millions d'euros de la part d'Israël. Cette enveloppe va lui permettre de desserrer l'étau alors que les mesures d'austérité se multipliaient et que l'avenir même de l'Autorité palestinienne semblait menacé.
Depuis le mois de février, l'Autorité palestinienne a perdu 65% de ses revenus : les taxes prélevées par Israël en son nom. Le gouvernement de Benyamin Netanyahu a déduit de cette somme le montant des pensions versées aux familles des auteurs d’attaques visant des Israéliens. En réponse, dénonçant une manœuvre illégale, l’Autorité palestinienne a refusé de recevoir d'Israël quelque taxe que ce soit.
Finalement, au terme de négociations qu'il a jugées « épuisantes », le ministre palestinien des Affaires civiles a annoncé un premier accord : l'Autorité palestinienne est exemptée de la taxe sur les importations de pétrole. Et la mesure est rétroactive sur les sept derniers mois. Israël doit donc lui verser 513 millions d'euros.
Le chef du gouvernement palestinien a également annoncé le prochain paiement des salaires de fonctionnaire à hauteur de 110%. Depuis février, ils étaient amputés de 50%. La mesure se veut un petit rattrapage pour éteindre une grogne grandissante à quelques jours de la rentrée scolaire. Mais la crise financière « n'est pas terminée » prévient son ministre des Affaires civiles, l'Autorité palestinienne réclame toujours des « millions d'euros » détenus par Israël.
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