
Les tensions entre Israël et l'Iran ont connu un brusque accès jeudi matin avec, pour la première fois, des tirs de roquettes directement attribués à l'Iran vers des positions israéliennes, provoquant une vigoureuse riposte de l'État hébreu en Syrie.
L'armée israélienne a frappé dans la nuit de mercredi 9 à jeudi 10 mai "des dizaines" de cibles militaires iraniennes en Syrie, en représailles à des tirs de roquettes attribués à l'Iran sur ses positions dans le Golan, a indiqué un porte-parole de l'armée israélienne.
L'opération de la nuit, l'une des plus importantes de l'armée israélienne au cours des dernières années et la plus importante contre des objectifs iraniens, a visé la provenance des tirs de roquettes ainsi que des installations de renseignement, de logistique ou de stockage, a déclaé à des journalistes le lieutenant-colonel Jonathan Conricus. Mais "nous ne cherchons pas l'escalade" militaire, a-t-il ajouté.
Vives tensions
L'agence officielle syrienne Sana a indiqué jeudi à l'aube que certains missiles israéliens avaient touché des bases militaires ainsi qu'un dépôt d'armes et un radar militaire, sans préciser toutefois leurs emplacements.
"Plusieurs dizaines de missiles ont été abattus dans le ciel syrien par les systèmes anti-aériens", a ajouté Sana, indiquant qu'une poignée de missiles "ont atteint leurs objectifs".
Selon le porte-parole de l'armée israélienne, les tirs de roquettes attribuées à l'Iran ont été tirés peu après minuit par des hommes de la brigade iranienne al-Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, sur les premières lignes de l'armée israélienne dans le Golan.
"Nous n'avons pas connaissance de blessés", a-t-il déclaré. Plusieurs positions israéliennes ont été visées, mais les dégâts sont limités, et aucun civil israélien n'a été menacé, a-t-il annoncé.
"Nous ne cherchons pas l'escalade", a assuré le lieutenant-colonel Conricus, tout en prévenant que toute nouvelle tentative iranienne de s'en prendre à Israël appellerait une réponse vigoureuse. "Ils ont déjà payé le prix cette nuit, mais l'option est là qu'ils paient encore plus cher", a-t-il dit.
Israël reste en "état d'alerte élevé", mais les seules instructions données aux habitants du Golan sont de rester attentifs aux informations du commandement militaire et d'éviter les regroupements en nombre.
Ces événements interviennent dans un contexte de vives tensions israélo-iraniennes autour du théâtre syrien à la suite de plusieurs opérations attribuées à l'armée israélienne contre des intérêts iraniens en Syrie.
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