
Le président chinois Xi Jinping vient de conclure la dernière journée de sa visite de deux jours en Inde. Une visite pendant laquelle les deux pays ont signé plusieurs accords de coopération économique, initiant la création de parcs industriels et l'aide de la Chine pour moderniser le réseau ferroviaire indien. Pékin s'est engagé à investir 20 milliards de dollars en cinq ans. Mais un sujet bien plus polémique a été évoqué par les deux dirigeants : celui du contentieux autour de leurs frontières. Pékin revendique en effet la souveraineté sur une région indienne et des militaires chinois ont pénétré sur ce territoire. L'armée indienne a été déployée pour les arrêter.
Avec notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis
Environ 1 000 soldats chinois ont pénétré jeudi 18 septembre sur le sol indien, dans la région himalayenne du Ladakh, selon l'armée indienne. C’est l'une des plus graves incursions de ces dernières années. Cette intrusion fait suite à une autre transgression d'environ 300 militaires chinois, qui dure depuis cinq jours, à un autre passage de ces montagnes.
Plus de 350 incursions similaires ont eu lieu depuis le début de l'année, selon le ministère indien de l'Intérieur, principalement dans cette région désertique mais réclamée par Pékin pour des raisons stratégiques. Ce territoire avait été à l'origine de la guerre entre les deux puissances en 1962.
Une autre région indienne, celle de l'Arunachal Pradesh, bien plus grande et peuplée, est revendiquée par la Chine. Les deux contentieux font l'objet de négociations diplomatiques depuis plus de 1dix ans, sans résultats concrets. A New Delhi, Narendra Modi a fait part de sa « sérieuse inquiétude » au président Xi Jinping et a appelé à se mettre définitivement d'accord sur cette frontière disputée.
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