
La militante de gauche Sophie Tissier a porté plainte lundi matin pour harcèlement sexuel contre le député LFI (France insoumise) Eric Coquerel, élu président de la commission des Finances de l'Assemblée, selon des documents consultés par l'AFP.
Ce déni de la FI et son « comité VSS » qui ne m’a même pas contactée… je confirme donc avoir porté plainte pour « harcèlement sexuel et gestes pouvant s’apparenter à une agression sexuelle »
— Sophie Tissier Officiel (@sophietissier23) July 4, 2022
Il y a des témoins. #coquerel sait parfaitement au fond de lui qu’il ment… pitié. pic.twitter.com/aasK89dsta
Cette plainte, révélée par Europe 1 et dont l'AFP a pu confirmer le dépôt au commissariat de Vanves (Hauts-de-Seine), dénonce des faits "pouvant s'apparenter à une agression sexuelle" datant du 23 août 2014 à Grenoble. Eric Coquerel conteste ces accusations.
Figure des “gilets jaunes”
Mme Tissier, ancienne figure des "gilets jaunes" âgée de 43 ans, a expliqué à l'AFP avoir porté plainte pour "faire avancer la cause des femmes, notre place dans la société et surtout en politique", estimant que le dépôt de plainte était l'unique moyen d'être prise en compte "sérieusement".
“Gestes déplacés”, “mains baladeuses”
Elle dit avoir été "méprisée" par le parti La France insoumise "depuis des années" et regrette des "conséquences terribles" sur sa vie et son parcours de militante depuis les "agissements" de M. Coquerel, lors d'une soirée en 2014. Invitée sur BFMTV ce week-end, elle a dénoncé "des gestes déplacés, des mains baladeuses", lors d'une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant "un regard salace, gluant", "une drague lourdingue" et un comportement "outrancier, offensant, harcelant" de la part du député.
Signalement auprès du parti
Selon Mme Tissier, Eric Coquerel lui aurait adressé en outre des textos lui proposant de l'emmener à son hôtel. Sophie Tissier a aussi affirmé, dimanche, avoir effectué un signalement au comité de suivi des violences sexuelles de La France insoumise.
Réaction de Jean-Luc Mélenchon
Dimanche, le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a de son côté taclé sur Twitter "un défilé d'accusateurs" dans les médias, "qui ont en point commun leur activisme depuis des années contre LFI". Il a accusé les accusateurs de détourner "le sens de la lutte contre les violences sexistes" dans une "forme de revanche manipulatoire".
Des militants engagés depuis des années contre LFI détournent le sens de la lutte contre les violences sexistes pour salir Éric Coquerel après sa victoire sur l’extrême-droite. Cette forme de revanche manipulatoire nuit gravement au combat des féministes.https://t.co/dMOvVHWe6B
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) July 3, 2022
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tous violeur
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